— Auteur : Caroline Cros
— Éditeur : Cercle d’art, Paris
— Collection : Découvrons l’art
— Année : 2004
— Format : 24 x 30,50 cm
— Illustrations : 70, en couleurs
— Pages : 64
— Langue : français
— ISBN : 2-7022-0751-0
— Prix : 16 €
Présentation
Force est de constater que le clivage entre réalisme et abstraction est désormais révolu, voire dépassé.
II serait anachronique, et même risqué de traiter le sujet de cette manière, tout comme il serait dérisoire aujourd’hui d’opérer une hiérarchie entre arts plastiques (peinture, sculpture, photographie, vidéo), design, graphisme, musique et cinéma. Sans aborder le sujet proposé en termes d’oppositions, mais en le plaçant dans une perspective existentielle et vivante et en le nourrissant d’exemples issus de tous les champs de la création, il nous semble qu’il serait possible de faire entendre un des principaux messages de la modernité :
Comment l’art moderne, depuis l’invention de l’abstraction justement, a cherché à « ériger » chaque être au rang de personnalité sensible et douée, autrement dit à le rendre « responsable ». D’abord dans sa capacité à percevoir de nouvelles « zones sensibles » puis comme individu doté d’un potentiel créatif et d’une liberté.
Autrement dit, abstractions/figurations, dans un jeu de balancier indifférent, n’ont cessé d’activer cette ambition pour l’art et ont véritablement permis des gestes autrefois étrangers à l’art comme la lacération, le langage informel, le vandalisme, le graffiti… et surtout la liberté totale qui vient précisément de la « rupture » opérée par l’invention de l’abstraction.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du Cercle d’art)
L’auteur
Caroline Cros est conservatrice au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Elle est chargée de cours à l’École du Louvre et a participé à plusieurs catalogues d’exposition.