Communiqué de presse
Anthony Hernandez
A Redefined Work : 1987-2007
Les observations sur la culture et la société américaines que Robert Frank a souligné dans «Les Américains» n’ont pas été très bien reçues aux Etats-Unis, quand il a essayé de publier ce livre.
De même, la série «Paysages pour les sans-abri» (années 80, époque ou la police de Los Angeles se vantait d’une ville propre sans pauvres, et où Hernandez est allé constater ces «nouveaux paysages» autour de la ville) n’a pu être présentée aux Etats-Unis. Il a fallu attendre les expositions et publications du Sprengel Muséum de Hanovre, du Centre national de la photographie à Paris, et du Musée de l’Elysée à Lausanne, pour que les musées américains décident d’en exposer quelques extraits.
La série «Shooting Sites» (1990) a été réalisée dans les magnifiques régions désertiques de paysages westerniens, traversées par l’Américain moyen, qui vient s’y entraîner à tirer au fusil, notamment sur les peintures des réserves indiennes. Hernandez continue de ne pas juger, il ne fait qu’observer.
Pictures for Rome (1998-99) présente des détails de bâtiments vides, commencés à être construits pour les jeux olympiques, et laissés à l’abandon. Hernandez y a vu une sacralisation de nouvelles ruines romaines.
After LA (2000) et Pictures for LA (2002), réalisées au cœur même de Los Angeles, où a grandi Hernandez, et dont les maisons et bureaux vides de certains quartiers marquaient la crise des années 90.
Everything (2004) consiste en une série de photographies faites dans la rivière de Los Angeles, et plus précisément, sous la ville, dans les conduites et tunnels construits par l’armée dans les années trente et quarante, et où Hernandez enfant avait l’habitude de rejoindre ses camarades de jeux.