Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

A-Pesanteur

13 Sep - 31 Oct 2008
Vernissage le 13 Sep 2008

Les "Archipaysages" de Marine Pagès combinent des formes architecturales à une végétation dense et jouent des écarts entre profondeur et platitude.

Communiqué de presse
Marine Pagès
A-Pesanteur

Marine Pagès propose depuis quelques années une étude approfondie du volume dans un espace en deux dimensions. L’architecture et les modalités de sa représentation offrent à l’artiste d’inépuisables occasions de jouer de cet équilibre précaire entre profondeur du cadre bâti et platitude du support.

Pour cette exposition, il s’agissait avant tout de « revenir à la couleur de façon plus radicale, en opposition avec un dessin très léger presque invisible (qu’elle utilisait beaucoup) et qui demande un temps de regard plus long. Une manière d’aller vers des images plus immédiates visuellement ; une façon d’équilibrer (s)on travail. » (Marine Pagès).

La notion d’ « Archipaysage » souligne avec humour la prétention globalisante, le caractère impossible de ses assemblages combinant formes architecturales et végétation dense, qui jouent avec l’accumulation des objets représentés et démultiplient les points de fuite.

Mais les croquis nous rappellent le but premier de l’artiste qui est la création, par ces assemblages incongrus, d’un nouveau lexique, un inventaire de formes nouvelles nées d’une règle répétée et répétable à l’infini : l’association d’un volume architectural coloré et d’une végétation inquiétante car conquérante, noire, calcinée peut-être.

Ce paysage devient une forme de tension entre le rationnel et l’organique, une tension visible dans la technique-même de Marine Pagès.

Son utilisation perfectionniste des aplats de gouache concurrence la précision de l’impression. Marine Pagès tente, telle une héroïne tragique, de vaincre la machine.

Dans la deuxième salle, « un paysage en volume, évoquant le Mont Fuji, peut donner une idée des très sobres calembours visuels qu’affectionne l’artiste : le relief est associé à un circuit qui semble plus électronique qu’excavé.

Le spectateur peut s’interroger sur cette association et son incongruité dont le résultat immédiat est de faire tomber la représentation – qui surplombe – et ses codes à plat. » (Sophie Delpeux).

On a dit d’elle qu’elle ne crée pas une image mais qu’elle montre les strates successives de peinture qui la constituent. Marine Pagès s’attache dans cette deuxième salle aussi bien à assembler ce qui ne s’assemble pas qu’à disséquer notre mode de perception du dessin et de ses lieux communs.

Marine Pagès a 32 ans et a déjà fait l’objet de deux expositions personnelles, la première à la galerie Miss China Beauty à Paris et la seconde dans le cadre d’une résidence, à l’Ecole municipale des beaux-arts de Châteauroux. Diplômée des beaux-arts de Paris, elle a participé à de nombreuses expositions collectives, notamment à la Galerie Defrost, la Galerie Glassbox et la Galerie Anton Weller.

AUTRES EVENEMENTS Non classé