ART | EXPO

A l’ombre de la ligne

10 Juil - 31 Août 2009
Vernissage le 10 Juil 2009

Dans le cadre d’ A l’ombre de la ligne, une thématique proposée par l’association Voyons-voir, Anne-Laure Sacriste expose ses dessins au Château de la Grande Bauquière à Puyloubier.

Communiqué de presse
Anne-Laure Sacriste
A l’ombre de la ligne

La thématique proposée cette année par l’association Voyons-voir est A l’ombre de la ligne.
Les dessins d’Anne-Laure Sacriste s’inscrivent parfaitement dans ce sujet: ligne de crête et de frontière qui partage, ligne des sentiers entrecroisés et des chemins qui unit, et toutes les lignes qui dessinent les montagnes tutélaires, Sainte Victoire au nord, monts Olympe et Aurélien au sud, ligne mentale ou artistique déterminée ou choisie, à suivre, réinterpréter ou transgresser.

Les dessins d’Anne-Laure Sacriste sont des images déjà vues mais pas encore apparues.
Des «clichés» à partir desquels elle travaille, elle enlève la matière pour fixer non pas l’image mais son apparition même.

Un romantisme tout personnel réunit ces sources diverses – puisqu’il refuse à Ingres son néoclassicisme, puisqu’il enferme dans des branchages les pièces verrouillées de Fragonard, puisque les flots de cheveux de mannequins dirigées par Sofia Coppola s’emmêlent à ceux des sirènes de Waterhouse et de l’Ophélia de Millais.

Entre ces images existantes et leur reprise : un rapport de contiguïté – par le papier carbone ou le rétroprojecteur –, du même ordre que celui qui, du réel, alimente la rêverie. 
Mais, à l’instar du travail du rêve tel que Freud en a fait le relevé, le trait d’ Anne-Laure Sacriste condense, déplace, retourne ce déjà-vu de femmes alanguies, de femmes algues, de femmes pensives.
Ainsi, la vicomtesse Othenin d’Hausonville n’est plus une aristocrate dans une pose convenue mais un moment dans un jeu de reflets entre miroir, rétroprojecteur, modèle et rétine que le rapide fusain de l’artiste a pu saisir.

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