Vincent Chenut, Antonio Faria, Claude Horstmann, Lina Jabbour, Sandra Plantiveau, Noémie Sauve, Mélanie Vincent
A l’heure du dessin, 2e temps
Le premier salon international du dessin contemporain «Paréidolie», qui s’est déroulé a Marseille les 30 et 31 août 2014 à la galerie du Château de Servières, amorçe une saison du dessin développée au sein du réseau des galeries et des lieux d’art contemporains de Marseille expos et du territoire de marseille-provence.
Plusieurs expositions inscrites dans la saison du dessin ont mis à l’honneur ce medium à travers des expositions personnelles ou collectives dans une diversité de structures, institutionnelles, privées ou associatives comme le Frac, la Fondation Vacances Bleues, la Galerie du 5ème ou le Musée d’Art Contemporain Arteum à Châteauneuf-le-Rouge. Cette saison du dessin est reconduite en 2015.
Le Château de Servières prolonge ainsi cette découverte «du dessin d’aujourd’hui» (T. Davila) avec deux expositions. La première «A l’heure du dessin, 1er temps» (octobre – novembre 2014) réunissait sept artistes avec une carte blanche offerte à trois structures — Hydrib, plateforme dédiée aux arts visuels, la galerie Martagon et la galerie Territoires Partagés — qui ont été invitées à montrer, aux cotés des artistes Emmanuelle Bentz et Diogo Costa, le travail des artistes qu’ils soutiennent.
L’exposition «A l’heure du dessin, 2e temps» inaugure donc l’année 2015. Ce deuxième volet interroge le dessin dans la variété de ses supports avec, à nouveau une carte blanche, cette fois adressée à la plateforme de création PapelArt.
PapelArt soutient des artistes émergents, pour lesquels le papier demeure au cœur de leurs préoccupations artistiques, comme Vincent Chenut qui propose une installation in situ à partir de papier peint gratté.
Sandra Plantiveau présente quant à elle une installation in situ dans laquelle de grands dessins se déroulent dans l’espace, comme libérés des cimaises, pour venir «s’accrocher» sur des socles qui rappellent d’avantage la sculpture.
Noémie sauve oriente sa pratique du dessin vers des territoires qui s’apparentent également à la sculpture. Elle mélange l’encre, le stylo, la poudre de fusain, la peinture à l’huile, etc. Autant de médiums qui cohabitent avec des éléments en bronze sur la surface de la feuille.
Mélanie Vincent joue sur les supports et les diverses qualités plastiques des matériaux qu’elle utilise, des dessins gravés sur plexiglas de couleur, présentés dans des installations qui prennent en compte les jeux d’éclairage, jouant ainsi sur les matières translucides et la lumière.
Le Château de Servières présente également l’œuvre de trois artistes: Lina Jabbour, Claude Horstmann, Antonio Faria. Antonio Faria, artiste lisboète qui a été découvert lors des ouvertures d’ateliers d’artistes en 2014, prend le support à revers et travaille sur la face cachée de la feuille, pour faire apparaître un dessin en transparence
Lina Jabbour conçoit dans un dessin mural in situ qui englobe le regardeur et cherche à corrompre ses repères dans un espace donné comme sorte d’architecture en deux dimensions.
Enfin, Claude Horstmann investit l’espace qui lui est dévolu pour inscrire sur les murs les signes d’un langage de formes, de lignes et de traces dont elle nous livrera le lexique lors d’une rencontre autour de son travail.
Le Château de Servières est membre du réseau Marseille expos.