Stéphane Pencréac’h
A la galerie… A l’hôtel…
Pour la première fois Stéphane Pencréac’h montre ses grandes sculptures : des pièces uniques entre David Smith et la sculpture africaine de rue.
A la galerie, les tableaux «initiatiques»; souvenirs d’enfance transformés par le temps: du nouveau-né au petit homme découvrant son image, à l’adolescent en passe de s’ouvrir à la sexualité. Le jeu de cette mise en abîme est une des clefs de Pencréac’h et de sa fascination pour ce médium narcissique : la peinture.
Dans un tableau intitulé Première Fois, un jeune homme au premier plan regarde ou attend une femme qui se tient en haut d’un escalier. Cette femme est une petite sculpture en résine posée dans une découpe ovale de la toile : la cohabitation de différents moyens (sculpture, trou, peinture) bouleverse la perspective et inverse l’espace réel. Dans Je t’attendais une jambe de mannequin projette le tableau dans un espace tridimensionnel.
A l’hôtel (à quelques centaines de mètres de la galerie) sera présentée une dizaine de nus féminins, issus de collages, sublimés sur toile (procédé que Stéphane Pencréac’h avait utilisé lors de sa précédente exposition), puis retravaillés. Ces femmes sont ainsi transformées, déformées, se révélant aussi monstrueuses qu’incroyablement attirantes. En opposition, seront exposées huit sculptures : des Vanités aussi séduisantes que morbides, issues d’un combat ontologique entre les deux puissances célestes, l’Eros éternel et la Mort. Notre société, aliénée par ses contradictions successives et ses perversités quotidiennes, prend un chemin inquiétant…
Cette exposition dans deux lieux, à la galerie et à l’hôtel, veut rendre compte des allers-retours universels, dans l’espace comme dans les formes, entre nos origines, nos souvenirs, nos désirs, et nos peurs.
Article sur l’exposition dans paris-art.com