Guy de Cointet
A Few [mirror] Drawings
Guy de Cointet a développé, dans les années 70, une pratique autour de la performance impliquant la création d’objets scénique, de textes et de pièces sonores…
Toutefois c’est dans le dessin que l’on saisit la richesse et la complexité de son travail. Les traits géométriques et les symboles abstraits sont des codes accompagnés de textes en miroir dont une étude attentive permet de renouer les fils d’une pensée en mouvement.
En parallèle à l’exposition
La Planck, un mur de la Galerie Air de Paris :
Elise Florenty
Tch, Tch, Tchara (le charme qui pétrifie)
« Tch, Tch, Tchara (le charme qui pétrifie) » à été élaboré à partir d’une anecdote du poète futuriste russe Khlebnikov racontant qu’une femme était devenue une célèbre mathématicienne car les murs de sa chambre d’enfant étaient tapissés de pages arrachées de livres d’algèbre avancée.
Bien qu’elle ne pouvait saisir le sens des signes abstraits, ces derniers avaient influencés inconsciemment son destin.
Renvoyant à l’énigme que pose le mur de Planck – donnée scientifique au-delà de laquelle se heurte la connaissance humaine car le temps et l’espace n’y seraient plus quantifiables puisque complètement discontinus – Elise Florenty propose une tapisserie déclinant « l’alphabet sidéral » de Khlebnikov, censé être universel, et qui, avec la langue poétique du Zaum, tend à une appréhension du monde « en deçà de l’entendement ».
Prenant à rebours le système de Khlebnikov, Elise Florenty revient aux objets d’où s’enracinent l’élaboration de cet alphabet et s’intéresse aux paradoxes et inconnues de cette fabrique de signes qui convoque à la fois la métaphore et la métonymie.
Aller-retour entre mots et choses, mises en tension entre vide et plein, explosion et enfermement, fluidité et paralysie, le sens même « saisi » n’en finit pas de se dérober.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Aurélie Bousquet sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
A Few [Mirror] Drawings