Communqiué de presse
Ernesto Neto
A Culpa Civilizada
Les œuvres d’Ernesto neto invitent le spectateur à une participation sensorielle et proposent une nouvelle expérience du corps. Par ses déplacements, celui-ci découvre le principe de réversibilité entre extérieur et intérieur et le potentiel de transformation qu’offrent ces formes en constante mutation, tout à la fois fragiles et imposantes, charnelles et architecturales.
La sculpture suspendue dans le patio est composée d’un tissu souple et transparent en tulle de polyamide, remplies de billes de polystyrène, de sable, ou de sucre qui confèrent à l’œuvre une dimension multi-sensorielle.
Dans son travail, Ernesto Neto veille à créer un lien entre le lieu d’exposition et l’œuvre. Dans le patio du Musée, le décalage entre la rigueur architecturale du bâtiment et l’œuvre est fort. La tension entre deux éléments se retrouve aussi au sein même de l’œuvre : la matière et la gravité s’opposent à la transparence du nylon, la taille imposante de la sculpture à la fragilité du matériau.
L’architecture du Musée permet de voir le patio en hauteur, depuis le premier étage. Le visiteur peut donc appréhender l’œuvre sous tous les angles: en plongée, en contre plongée, et l’ expérimenter de l’intérieur bien sûr.
A Culpa civilizada évoque, en filigrane, une page de l’histoire de Nantes liée au commerce triangulaire évoquant par la présence de sucre les équivalences marchandes alors pratiquées.