ART | EXPO

À bûche perdue

11 Sep - 31 Déc 2010
Vernissage le 10 Sep 2010

Avec comme prédilection le bois et ses dérivés, Émilie Perotto compose un vocabulaire de formes, qui sans nier ses références à l’art minimal, s’en éloigne parfois par l’introduction de motifs et d’images narratives.

Émilie Perotto
À bûche perdue

Prendre la sculpture à bras-le-corps et l’esprit serait un peu ce qui définit le rapport d’Émilie Perotto à son travail. Avec comme prédilection le bois et ses dérivés, cette artiste compose un vocabulaire de formes, qui sans nier ses références à l’art minimal, s’en éloigne parfois par l’introduction de motifs et d’images narratives.

Ses oeuvres incluent bien souvent leur processus de construction, mettant en exergue les techniques ou les nécessités inhérentes à l’élaboration de la sculpture. Cela se traduit aussi bien par la réutilisation des chutes de fabrication, par l’intégration des contraintes de transport en amont même de la conception ou par l’anticipation du format de l’espace d’exposition.

La très grande liberté qu’Émilie Perotto s’accorde imprègne la création de ses oeuvres: les jeux de langage, de symétrie, de réminiscence d’oeuvres antérieures, de fabulation de petites fictions personnelles.

C’est également une vraie générosité de la pratique d’atelier qui habite cette artiste, modelant des formes pour le seul plaisir de toucher la matière, allant même jusqu’à imaginer une sculpture à manipuler, à empoigner.

Son goût pour la composition dans l’espace implique aussi une réflexion sur l’intégration du socle dans l’oeuvre, n’hésitant pas à détourner des objets pour faire office de socle, comme le petit réfrigérateur pour sculpture portative.

L’artiste construit ses oeuvres avec la préoccupation d’une pratique qu’elle souhaite jubilatoire, voire contagieuse: l’appel d’éléments visuels qui incitent à faire le tour, jouer des vides et des pleins pour accentuer les perspectives, changer d’échelles pour créer des fictions…

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