Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, Dennis Oppenheim et Andy Warhol
80’s
Figures fondamentales de l’art américain, ces quatre artistes ont en commun d’avoir joué avec les conventions artistiques de leur époque, que ce soit par les thèmes abordés, les formes de représentation ou les supports choisis. Tous ont eu une réflexion sur cette société de consommation dominante dans laquelle ils vivaient, l’ont utilisée ou dénoncée.
L’exposition insiste dans un premier temps sur ce lien que Basquiat, Keith Haring et Warhol ont entretenu avec le public et la société en général. Andy Warhol s’est servi de la publicité, a séparé les images de leur signification pour n’en conserver que l’apparence. Keith Haring, par son style lié à l’enfance (lignes, couleurs, …), et par les types de supports (les murs de la ville, objets de la vie quotidienne, …) a complètement exploité le système publicitaire, des médias, pour rendre son art accessible au plus grand nombre. Jean-Michel Basquiat a lui aussi peint et écrit sur les murs de la ville, révélant ainsi aux passants ses idées sur la société.
Dans un second temps, des pièces de Dennis Oppenheim rappellent qu’il s’exprime en particulier par de grandes sculptures monumentales, mais aussi par des installations mobiles, étranges, inquiétantes ou loufoques, faisant toujours référence à la nature, à la terre, qui reste pour lui un matériau fondamental. Dennis Oppenheim fût précurseur du Land Art dans les années 60.
Basquiat, Keith Haring et Warhol semblent avoir pris appui sur la culture populaire de leur temps, et profité du pouvoir des images et surtout d’un imaginaire collectif pour transmettre leur message de la manière la plus efficace. L’œuvre de Dennis Oppenheim apparaît plus mystérieuse et poétique, mais comme les trois autres, il est en quête d’essentiel. Et à ce titre, aujourd’hui et pour longtemps, leurs œuvres nous parlent.