L’exposition « 4,543 millards. La question de la matière » au CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux, s’intéresse à la façon dont les œuvres d’art s’inscrivent dans l’histoire géophysique du monde.
Les rapports entre histoire de l’art et histoire géologique du monde
Dans le cadre de la saison culturelle « Paysages Bordeaux 2017 », l’exposition explore les rapports qui existent entre, d’une part, qu’entretiennent les œuvres d’art, les collections et les histoires culturelles et, d’autre part, les processus écologiques et le temps dans sa dimension géologique. Elle prend pour point de départ l’Entrepôt Lainé. Ce bâtiment, qui servit à stocker des denrées provenant des Antilles à l’époque coloniale et abrite aujourd’hui le CAPC, fut construit à partir d’une pierre calcaire autrefois enfouie dans les profondeurs du sol et de bois taillé dans les arbres d’une ancienne forêt.
A partir de l’histoire physique du lieu se met en place une réflexion sur le lien entre la nature géologique et botanique des territoires et les constructions urbaines qui s’y développent, à travers des œuvres sur papier, photographies, films, sculptures et divers documents. Les œuvres ont pour point commun l’exploration de l’histoire commune des systèmes terrestres et des activités humaines.
La question de la matière : comment les processus écologiques influencent la culture
Avec son schéma à l’encre rouge sur papier intitulé Under Gound, Lucas Ihlein analyse les liens entre les phénomènes culturels désignés comme underground (textuellement souterrains), c’est à dire contre-culturels, marginaux ou peu connus, et les phénomènes liés aux sens propre au souterrain (under ground). L’installation photographique Modern Magic d’Alexandra Navratil, s’inscrit dans une étude de la façon dont l’innovation technologique, dans le domaine de l’optique (photographie et cinéma), a influencé les différents modes de perception au cours de l’histoire.