Les parisiens et parisiennes n’auront pas manqué de remarquer la subite et étonnante transformation des rues de la capitale. Depuis un mois, des vaches fleurissent ça et là au détour d’une rue ou d’une place. Paris serait-elle victime d’une hallucination bucolique ou d’une mascarade? Point du tout. Il s’agit là d’un événement on ne peut plus sérieux.
Ce défilé de vaches, baptisé Cow Parade (traduisez Vach’art) a vu le jour en 1998 à Zurich. Son inventeur, Peter Hanig, industriel américain de la chaussure, alors en vacances en Suisse aurait été subjugué par les vaches. Le concept voit alors le jour: des modèles grandeur nature en résine de vaches sont attribués à des artistes afin qu’ils les habillent à leur façon. Après Tokyo, New York, Barcelone, Londres, Moscou…c’est au tour de Paris d’accueillir cette «vach’attitude».
De l’art donc, dans l’espace public. Artistes de renom (Christian Lacroix, Ben, Chantal Thomass, Patrick Moya) et jeunes talents ont répondu à l’appel pour customiser nos amis ruminants. De la vache «Moulin Rouge» à la vache «Qui rit» en passant par la vache «Flamenca», découvrez les au hasard de votre déambulation urbaine.
De l’humanitaire aussi, puisque cette manifestation permettra lors d’une vente aux enchères des plus belles vaches, chez l’auctionner Artcurial le 30 juin, de récolter des fonds au profit de deux organisations caritatives: Africa Alive, qui intervient dans les domaines de la santé en Afrique, et le PAM (Programme Alimentaire mondial) des Nations Unies. Les bénéfices de la vente leur seront versées.
Du mécénat enfin, le Grand Prix du Public étant parrainé par, devinez quelle marque, les Produits laitiers. Le public est en effet invité à voter pour la plus belle vache.
Exposition artistique, commerciale ou action humanitaire, Ã chacun de choisir!
Carole Boyer