30 ans. Transformations

Vincent Lamouroux, Carl Andre, Giovanni Anselmo, Michael Asher, Robert Barry, Alighiero BÅ“tti, Daniel Buren, Tony Cragg, Hanne Darboven, Walker Evans, Dan Graham, Rodney Graham, Anish Kapoor, On Kawara, John Knight, Joseph Kosuth, Ange Leccia, Sol LeWitt, Richard Long, Mario Merz, Francois Morellet, A.R. Penck (Dit Ralf Winkler), Michelangelo Pistoletto, Sigmar Polke, Gerhard Richter, Richard Serra, Cindy Sherman, Patrick Tosani, Wolf Vostell, Lawrence Weiner
30 ans. Transformations

«Transformations» est la 6ème exposition accueilli par le Plateau de l’Hôtel de Région. Avec un titre en écho à l’idée d’un regroupement d’éléments autonomes portés par une même dynamique, elle adopte comme principe fondateur le regard des artistes sur les collections des 23 Frac.

A cette occasion, chacun donne carte blanche à un ou plusieurs créateurs pour imaginer des expositions à partir de sa collection ou inventer des dispositifs pour les présenter. Deux artistes ont ainsi été invités en Rhône-Alpes: Laurent Montaron à l’IAC pour l’exposition «1966-79» (du 24 mai au 11 août 2013) et Vincent Lamouroux au Plateau.

«A l’invitation de la Région Rhône-Alpes, l’IAC investit le Plateau, cet espace d’exposition à l’histoire récente et à la configuration ouverte au cœur de l’architecture de l’Hôtel de Région. J’ai souhaité dès lors que soient présentées des œuvres majeures de la collection, en faisant appel à un artiste avec qui l’IAC a déjà noué une relation privilégiée, Vincent Lamouroux.
Cette année, les Frac ont 30 ans et l’IAC a quant à lui, 35 ans. Il est né de la fusion du Nouveau Musée et du Fonds Régional d’Art Contemporain Rhône-Alpes créé à l’initiative du Ministère de la Culture, en partenariat avec la Région Rhône-Alpes.»
Nathalie Ergino, Directrice de l’IAC

Sur le Plateau, Vincent Lamouroux fait littéralement émerger du sol des modules sculpturaux qui accueillent les œuvres de Carl Andre, Tony Cragg, Dan Graham, Anish Kapoor, Sol LeWitt, Richard Long et bien d’autres. Par le choix des œuvres exposées se dessinent les affinités de l’artiste pour les avant-gardes des années soixante et soixante-dix, en particulier l’art minimal et conceptuel.

Devenu scénographe le temps d’une exposition, il induit un dialogue entre les œuvres exposées et son propre dispositif sculptural. Faisant éclater les «cubes blancs» qui abritent généralement les œuvres d’art, Vincent Lamouroux propose un dispositif ouvert, dont la fragilité et l’instabilité apparentes contrastent avec l’architecture de l’Hôtel de Région.

Il fait surgir trois formes dépliées et inclinées qui offrent de multiples percées et points de vue sur les œuvres et l’espace environnant. Ce déploiement d’éléments géométriques est pensé comme une manière de modifier les conditions d’attention aux œuvres, de générer un changement de perception de l’espace et du temps à travers une invitation au mouvement des corps et des imaginaires.

La notion de transformation inhérente à ce projet fait écho à une image littéraire empruntée à Marcel Proust. L’auteur compare le surgissement d’un souvenir et de sensations enfouies dans la mémoire à ce «jeu où les Japonais s’amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d’eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables» (Marcel Proust, Du côté de chez Swann).

C’est dans une semblable dynamique de mutations infinies que nous entraîne Vincent Lamouroux, dont les constructions sculpturales se font les prémisses de formes en devenir. Selon un processus de métamorphose, elles invitent à poser un autre regard sur des œuvres majeures de l’art de notre temps.

Vincent Lamouroux vit et travaille à Paris et aux Etats-Unis. Artiste de renommée internationale, il est représenté dans la collection de l’IAC avec deux Å“uvres –AR 07 et AR 09. Vincent Lamouroux élabore des environnements qui jouent sur la perception de l’espace, le mouvement, l’équilibre et le déséquilibre, et s’offrent comme des expériences sollicitant tous les sens.

Vincent Lamouroux a présenté son travail au Mamco de Genève (Scape, 2005) ou encore lors de l’exposition collective «Lost (in LA)» à Los Angeles (2013). Son travail a fait l’objet d’un catalogue monographique publié aux éditions des Presses du Réel (Dijon, 2009).

Lieu de l’exposition
Sur le Plateau, Hôtel de Région Rhône-Alpes
1, esplanade Francois Mitterrand
Lyon 2ème
Horaires:
Du lundi au samedi: 10h00-19h00

Membre du réseau Adèle.