ÉCHOS
01 Jan 2002

30.09.05. L’art contemporain a la cote dans les maisons de ventes

Après avoir connu dans les salles de ventes parisiennes une ascension fulgurante en 2004, la cote de l’art contemporain va-t-elle continuer sur la même lancée ? Les maisons françaises, notamment, semblent avoir décidé de miser sur le contemporain.

Par Élodie Palasse

Le groupe Artcurial — Briest, Le Fur, Poulain, François Tajan (qui a rejoint la maison de l’hôtel Dassault en mai dernier) — affiche un bilan de fin de premier semestre 2005 prometteur. Fier de sa position de leader du marché français en plusieurs domaines, dont l’art contemporain, la photographie et le design, le groupe enregistre une progression de 20,5% de son chiffre d’affaires par rapport au premier semestre 2004 (soit 6 900 000 euros).

La vente des 28 et 29 juin dernier est la plus importante en France pour l’art contemporain au 1er semestre 2005, dépassant la somme record de 5 millions d’euros (l’art contemporain avait enregistré une progression de 32% sur l’ensemble de l’année 2004).

Fait suffisamment rare pour être souligné, 11 enchères étaient supérieures à 100 000 euros, dont la plus haute a été obtenue par le Love de Robert Indiana (354 694 euros).
D’après la maison de ventes, les atouts de l’œuvre expliquent le succès obtenu: sa grande taille (183 x 183 cm), son époque de création (1973), et son exposition à la Biennale de Venise en 1974.
L’acheteur est européen, comme le sont ceux qui ont emporté la composition de Jean-Paul Riopelle datant de 1953 (224 564 euros), ou le Centaure, bronze de César en hommage à Picasso (165 723 euros), ou encore des Autruches de François-Xavier Lalanne de 1966, estimées entre 25 et 30 000 euros et qui ont atteint 128 392 euros (record mondial pour une pièce de l’artiste).

Francis Briest, co-président du groupe, a déclaré à la suite des ventes de l’été : «Nos ventes ont été extrêmement sélectives, avec une présence internationale européenne et américaine de plus en plus forte ».

Même succès incontestable pour le département Design, qui va proposer une nouvelle formule d’exposition/vente thématique imaginée par François Trajan : «Light is more, 1905-2005, un siècle de luminaires», qui se tiendra à l’Hôtel Dassault le 21 novembre.

Cette formule attirerait-elle les acheteurs ? Le groupe Tajan (sans Jacques ni François), fort du succès obtenu par la vente thématique «New York–Paris, 1945–2005», a décidé de réitérer l’expérience, avec une seconde vente thématique intitulée «L’Art abstrait autour du monde d’ouest en est» (mercredi 07 décembre).
Le but est de «mettre en exergue les affinités stylistiques entre les créations artistiques de l’après-guerre dans le monde (États-Unis, Europe, Asie et Australie) et de réaffirmer l’extrême importance de la peinture abstraite chez le collectionneur d’aujourd’hui».
Car, affirme-t-on haut et fort chez Tajan, «l’ensemble du marché de l’art se réjouit du ‘retour en force’ des années 50 et plus particulièrement de la peinture abstraite».

En septembre, l’Espace Tajan a également accueilli les œuvres de plus de 50 artistes contemporains représentés par des galeristes parisiens, s’érigeant en porte-drapeau de ce regain d’intérêt des acteurs du marché en faveur de l’art contemporain.

Un premier bilan réjouissant donc pour l’art contemporain, dont les groupes Tajan et Artcurial ont bénéficié, occupant respectivement les deuxième et troisième places en tête du classement des maisons de ventes aux enchères en France, derrière Christie’s (49,3 millions d’euros de CA pour le premier semestre) et devant Sotheby’s (21,5 millions d’euros).
Espérons que l’alléchant programme des ventes à venir pour le deuxième semestre réservera de nouvelles surprises…

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