////
L’initiative de cette association revient à un groupe de huit chefs d’entreprises, amateurs d’art contemporain. De ce désir de faire partager leur expérience de l’art naît le 30 juin 2003 Mécènes du Sud qui depuis n’a cessé de voir augmenter son nombre d’entreprises adhérentes et de tout horizon.
Leur souhait, «donner à Marseille la place qu’elle mérite dans le concert des capitales culturelles méditerranéennes et européennes». Le ton est donné, faire du mécénat, oui, mais régional afin de dynamiser, non pas économiquement, mais culturellement le potentiel de cette région du sud de la France. C’est faire le pari qu’une entreprise n’est pas seulement une entité au service de l’économique mais aussi au service du créatif, en la pensant comme un nouvel acteur culturel, aux côtés des institutions artistiques qui parfois peinent à promouvoir une jeunesse créatrice, bien présente mais trop invisible.
Mécènes du Sud s’engage chaque année à soutenir un certain nombre de projets, de tous types, que ce soit dans le domaine de la danse, de la musique, des arts plastiques, dans la mesure où ils positionnent Marseille dans la zone euro-méditerranéenne. Ont pu bénéficier de ce mécénat la foire d’art contemporain Art Dealers, l’événement Aires Libres, nouvelles musiques en pleine herbe, la pièce chorégraphique 40 espontaneos de Maria La Ribot, et bien d’autres encore.
Les moyens déployés pour soutenir cette jeune création sont à la hauteur de l’ambition de l’association, «créer des passerelles entre le monde économique et les artistes». L’association dispose d’un budget propre, alimenté par ses membres, qui aujourd’hui s’élève à 110 000 euros. Les projets artistiques sont sélectionnés par un comité indépendant de professionnels reconnus des structures culturelles et des artistes. Enfin, d’ici fin 2005, elle se dotera de deux nouveaux outils de communication, un site internet, présentant au jour le jour ses actions de mécénat, relayé par la publication d’un ouvrage-bilan de celles menées en 2004 et 2005.
Le succès de cette formule de «club d’entreprises» fait déjà des émules dans d’autres villes comme Toulon, Nice, Albi. Espérons que cela continue!
Carole Boyer