Magenta Ephémères met en valeur la renaissance du boulevard de Magenta. Les propositions artistiques de ce programme sont ancrées dans une démarche participative impliquant fortement les habitants et les passants.
Par des installations artistiques éphémères et des événements ponctuels, le boulevard de Magenta va prendre un autre visage : prendre le temps d’admirer le ciel magenta de Marylène Negro, rester «scotché» à Rémi Uchéda, s’arrêter au «drive in» de Blanca Casas Brullet, s’informer et parler autour du totem de Malte Martin, chercher le sens des mots de Patrice Hamel, trouver son point de vue devant Felice Varini, prendre le métro avec Ugo Rondinone ou bien encore se réjouir de la présence de tout Paris lors du défilé de Meschac Gaba, être à l’écoute des Souffleurs et enfin s’exercer à de nouvelles postures avec les installations insolites de l’Agence MAT.
> Au programme :
— Depuis le 15 mars sur la façade du Marché St Quentin:
L’artiste plasticien Patrice Hamel également scénographe, metteur en scène, concepteur lumière et théoricien, travaille dans nombre de domaines liés à la scène ou à l’image (théâtre, film, bande-dessinée, opéra, travaux in situ). Ses Répliques, qu’il expose depuis 1996, questionnent la relation au lieu d’accueil et l’ambiguï;té perceptive. Patrice Hamel propose de mettre en valeur le Marché St Quentin par l’installation d’un très beau mot invitant les passant à un rendez-vous. Plusieurs œuvres sont visibles actuellement dans Paris et une exposition lui est consacrée à la galerie Odéon 5 partenaire du projet sur Magenta
— Depuis le 19 avril, sur le parvis de l’église St Laurent :
Graphiste et plasticien, Malte Martin explore tous les domaines de la création contemporaine – théâtre, danse, musique, cinéma – et anime Agrafmobile, théâtre visuel pour l’espace public. Malte Martin initie un dialogue avec les passants tout au long de l’événement, par l’intermédiaire d’affiches renouvelées chaque semaine. Le feuilleton du boulevard de Magenta veut provoquer l’étonnement, le questionnement et investit de façon poétique l’espace urbain. Connectez-vous sur le site www.agrafmobile.net pour visionner le feuilleton-TV hebdomadaire de Magenta Ephémères, signé par Nicolas Bertrand.
— Processions sur le boulevard de Magenta le 24 juin à 16h et 19h :
Meschac Gaba explore les relations post-coloniales en produisant des architectures de villes occidentales tressées en cheveux synthétiques. Il a fait fabriqué au Bénin 34 perruques représentant des architectures symboliques de Paris et d’Ivry-sur-Seine. Ces processions se dérouleront entre Barbès et République, en traversant le boulevard de Strasbourg, épicentre de la coiffure afro à Paris. Dernièrement, ses œuvres ont été présentées dans le cadre de l’exposition « Africa Remix » au Centre Pompidou. Entre les processions, toutes les sculptures seront exposées à la galerie Fernand Léger à Ivry, du 28 avril au 18 juin 2006, dans le cadre de son exposition personnelle.
— Au début du mois de mai :
Ugo Rondinone, artiste internationalement reconnu, mène de façon isolée une quête identitaire en interrogeant le statut de l’artiste au sein d’une société en mutation et d’une histoire de l’art en marge. Ce message lumineux Cry me a river fait partie d’une série réalisée par l’artiste pour l’espace public. Porteurs de messages simples, ils éclairent le ciel des grandes villes comme autant de devises ou de confessions à l’attention des passants, traçant dans la nuit des messages venus du ciel. Cette œuvre a été donnée à la Ville de Paris par la Caisse des Dépôts et Consignation en 2005.
— À partir du 9 mai, en regardant le ciel… :
On connaît Marylène Negro pour quelques images un peu froides et distanciées, ou encore pour des invitations à la participation du public autour de pièces aux faux airs relationnels. Ce qui est important, pour elle, c’est ce qui construit et dessine à chaque fois de manière différente la relation, les va-et-vient entre soi et le monde, sur des modes différents, des formes contrastées. Pour le boulevard de Magenta, elle propose, en signe de bienvenue, de dérouler sur ses 2 kms un tapis volant de fanions rouges, à la couleur du boulevard.
— À partir du 19 mai, sur l’hôpital de Lariboisière :
Felice Varini propose une autre lecture de l’espace urbain et de ses codes. Ricochant sur les façades, l’œuvre née de l’architecture se construit ou se déconstruit selon le point de vision. Les segments de Sept droites pour cinq triangles, tracés sur différents plans répartis dans l’espace tridimensionnels se recomposent sur un même plan vertical fictif. Cette œuvre a été présentée pour la première fois place de l’Odéon en 2003 dans le cadre de Nuit Blanche et acquise par la Ville de Paris. Du 8 février au 21 mai 2006, Felice Varini s’expose au Musée Bourdelle.
— Installation du 8 au 23 juin :
Blanca Casas Brullet inscrit des gestes dans l’espace urbain. Elle tente de réécrire les mouvements du quotidien en jouant sur la modification du rythme et de la vitesse afin de les singulariser dans le flot du boulevard. C’est une invitation à repenser la marche, la pause, la contemplation. Son travail se décompose en trois temps : une recherche avec les associations autour du geste, un tournage sur le boulevard et enfin la projection de ces vidéos dans des vitrines de magasin, visible de nuit.
— Performance le 3 juin (19h), à l’angle de la rue Guy Patin et du boulevard de Magenta :
Rémi Uchéda poursuit depuis quelques années un travail de sculpture et d’interventions en utilisant un objet et des gens dans la rue. Il explore et chorégraphie la relation à l’espace et à l’objet. Il est question ici de la tenue: qu’est-ce qui nous retient aux choses ? Aux gens ? Qu’est-ce qui nous scotche ?
— Le 28 juin, toute la journée sur le boulevard de Magenta :
Les Souffleurs, commandos poétiques, créent de la stupéfaction et du silence sur Magenta avec ce qu’ils nomment « les petits endroits du privilège ». Ils font asseoir les passants et leur soufflent des secrets poétiques, littéraires ou philosophiques à l’oreille…
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