Par Tewfik Bouzenoune
Nombreux sont les acteurs du monde de l’art qui sont aujourd’hui attentifs à cette délibération. C’est le cas de Pierre Padovani, attaché culturel au MAMAC de Nice (institution culturelle de renommée propriétaire de nombreuses œuvres de Pierre Pinoncelli) et responsable de la médiation culturelle de la ville de Nice, qui ne doute pas de l’issue de cette procédure : «Je pense que le prochain délibéré sera une fois de plus favorable à Pierre Pinoncelli». L’artiste, qu’il voit en «digne héritier de Beuys, Filliou, Brecht, Jarry, ou Allais» arrive au terme d’un marathon dont il n’est pas resté tout à fait indemne : «une maison en hypothèque quand même et une épouse qui commence à en avoir assez également…». Rappelons que l’artiste, pour avoir déjà endommagé un exemplaire de Fountain exposé au Carré d’Art de Nîmes, avait déjà fait l’objet d’une condamnation par le tribunal de Tarascon le 20 novembre 1998. L’artiste avait dû verser aux plaignants la somme de 45 122 euros.
Dans cette seconde affaire, Pierre Pinoncelli a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à payer 200 mille euros de dommages et intérêts au Centre Pompidou, plus 14 mille euros de frais de réparation par le tribunal correctionnel de Paris.
La cour d’appel rendra donc sa décision le 9 février, à 13h30.
En dépit de ses démêlés judiciaires, Pierre Pinoncelli ne semble pas renoncer à son projet artistique, et ses relations avec Fountain ne sont pas encore tout à fait rompues: aujourd’hui, accompagné d’une équipe de France Télévision, l’artiste a même mis en scène une reconstitution de sa performance du 4 janvier au Centre Pompidou. Cette performance sera programmée pour les jours à venir sur France 3.
Mais cette fois-ci il s’agit d’un simple urinoir, autrement dit non signé par Marcel Duchamp.
parisART sur Instagram