28.02.05. Laï;la Tamer-Morael

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C’est au Mexique, il y a plus d’un an, que j’ai découvert l’existence d’une galerie parisienne pas comme les autres : la galerie artcore. Son seul nom me laissait espérer des expériences outrageuses et passionnées : hard core, art et corps, art core. Je les ai vécus.

De retour à Paris je me précipitais pour visiter les lieux. Artcore envahit avec précision, avec réflexion un hôtel particulier. Celui où s’éteignit Molière. Un espace magique, hors du temps, où la vieille pierre côtoie l’art contemporain, où l’histoire vit au présent.

On me parla de Laï;la Tamer-Morael, le coeur de artcore, sa force vive, son souffle. L’initiatrice, celle qui lance et supporte tous ses nombreux projets. On me la présenta: une jeune femme de mon âge aux cheveux clairs, aux yeux bleus scintillants de vie, à l’esprit vif, au caractère d’acier. Elle n’est pas de ceux qui vous sautent dans les bras au bout de dix minutes ou vous sourient avec intérêt. Laila est une jeune femme sauvage. Elle imagine, réfléchit, cherche, trouve, s’entoure. Toujours à quarante mille à l’heure, elle vit pour l’art. Entre ses expositions et performances à artcore, elle réhabilite avec sa famille un château en ruine pour y créer un centre d’art : Esquelbecq. D’un coup de baguette magique, elle fait exister tout ce qui l’entoure, elle donne corps à ses idées. Laï;la vit avec passion.

Laï;la m’a prouvé qu’il fallait toujours en vouloir plus. Aller de l’avant, construire. Pourtant je ne pourrai pas lui dire. Laï;la n’est plus ici. Mais tout ceux qui ont eu, comme moi, la chance de croiser son chemin, ne pourront l’oublier. Et je garderai à jamais l’image de cette jeune femme pleine de vie. Et, grâce à Laï;la, je garderai cette envie de dévorer la vie à pleines dents pour n’en perdre aucun instant.

Aude de Bourbon

La Galerie Artcore continue ses expositions
40 rue de Richelieu. Paris 1er
M° Palais Royal
> Horaires
du mardi au samedi de 12h à 19h et sur rdv
> Contact
T. 01 47 03 09 60
www.artcore.fr
> Entrée libre
Pour lire l’interview de Laï;la Tamer-Morael par Caroline Lebrun.