Par Cécile Strouk
Construit sous le Second Empire, ancien temple de l’opérette, dirigé en 1870 par Offenbach, et repaire de Luis Mariano, le théâtre Gaîté Lyrique connut des débuts heureux.
Ce n’est qu’au XXe siècle que les malheurs se sont abattus sur cet ancien haut lieu de la culture. Fermé au public en 1989 après l’échec cuisant du parc d’attractions imaginé par Jean Chalopin, le lieu tenta de renaître de ses cendres lors de la première édition de la Nuit Blanche, en 2002.
L’équipe de Pierre Bongiovani, alors directeur du CICV (Centre international de la création viédo), fut chargée par la ville de Paris de créer un centre consacré aux arts numériques et aux arts actuels. Le succès fut au rendez-vous : 185 000 visiteurs en deux ans. Mais une nouvelle faillite a eu lieu en 2004.
Ne souhaitant pas abandonner ce théâtre, la ville de Paris a réactivé le projet de 2002.
Les travaux, estimés à plus de 78 millions d’euros, ont débuté depuis septembre 2007, sous la direction de l’architecte Manuelle Gautraus et de la nouvelle équipe, formée par Patrick Zelnik (directeur du label indépendant Naï;ve), Steven Hearn (spécialiste de l’ingénierie culturelle) et Jérôme Delormas. Le nouveau bâtiment devrait être disponible en 2010.
Lieu de connexion et d’échanges culturels, l’établissement mélangera les disciplines, liant le design aux installations interactives, l’art du code aux clips, le jeu vidéo aux dispositifs sonores et visuels.
Afin d’assurer le lien entre art populaire et art expérimental, le lieu sera organisé selon trois axes majeurs (une salle de spectacle, un théâtre des médias et une salle de conférences), autour de plateformes consacrées à la création, à la production et à la diffusion des arts numériques.
En relation avec le festival Ars Electronica (Autriche), la Gaîté Lyrique vise à obtenir une diffusion nationale et internationale des arts numériques et à devenir un espace culturel de référence.
parisART sur Instagram