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Le Président recevait, le 22 novembre, des responsables culturels français qui lui soumettaient des projets d’actions communes dans les domaines du patrimoine, des industries culturelles, de la circulation des œuvres et des artistes. Parmi ces invités, le directeur de l’Opéra de Paris, les présidents du Centre Pompidou, du Louvre, de la Sacem, du CNC, de la Comédie française et des éditions Grasset.
Jacques Chirac, reconnaissant l’autorité nationale de ces « grands patrons » culturels, a répondu favorablement à leur souhait d’une plus forte affirmation de l’identité européenne.
C’est ainsi que devrait se conclure le triste chantier de la libéralisation du patrimoine français. Entamé dès le 17 septembre 2003 (Plan national pour le patrimoine), il s’arme aujourd’hui d’un budget amplement réservé aux institutions nationales et de la nouvelle administration centrale du Ministère de la Culture.
Dans cette annonce, l’État français ignore explicitement les acteurs de la vie culturelle que sont les résidences d’artistes, les conservatoires, les écoles des Beaux-arts, les musées…
En chef d’entreprise, Jacques Chirac défend son nouveau produit : « l’ambition culturelle de l’Europe ».