Par Cécile Strouk
Sa rencontre et son mariage avec Leo Castelli, à l’âge de 17 ans, détermine son avenir. Avec celui qui deviendra l’un des plus brillants marchands d’art contemporain, elle ouvre sa première galerie à Paris, place Vendôme. L’une de ses premières découvertes est la peintre surréaliste Leonor Fini.
Pour fuir le nazisme, elle et Leo Castelli quittent la France pour se réfugier à New York. C’est dans cette ville cosmopolite qu’elle rencontre Michael Sonnabend, l’homme avec qui elle passera sa vie jusqu’à la mort de celui-ci en 2001.
Tous deux retournent à Paris pour ouvrir, en 1962, une deuxième galerie, quai des Grands-Augustins, et introduire en France l’art contemporain américain. Celui que son ex-mari, avec qui elle entretient des rapports professionnels, défend à New York, en particulier le désormais très célèbre peintre Jasper Johns.
En 1970, Ileana Sonnabend ouvre une nouvelle galerie rue Mazarine où elle expose des artistes pop et minimalistes.
Quelques années plus tard, elle décide toutefois de quitter Paris pour retourner à New York, où elle fonde, avec Leo Castelli, Andre Emmerick et John Weber, une galerie dans un ancien entrepôt de savon, située à Soho, où certaines des expositions sont considérées comme subversives et obscènes pour l’époque — par exemple « Made in heaven » qui expose l’intimité de Jeff Koons avec sa femme.
Ileana Sonnabend a collectionné des ?uvres d’Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Anselm Kieffer, ou encore Robert Rauschenberg.