Par Cécile Strouk
Quatre mois après l’annonce, par le Président de la République, d’une grande politique du patrimoine lors de l’ouverture de la cité de l’Architecture et du patrimoine, Christine Albanel avance ses propositions.
La ministre tente de susciter une prise de conscience. Avec 42% de ses monuments classés en mauvais état, le patrimoine français est dans une situation critique. L’Etat ne peut seul faire face à cette situation en raison, son budget d’austérité ne lui permet pas de financer plus d’un tiers des dépenses de protection du patrimoine.
Aussi, Christine Albanel songe-t-elle à créer une taxe sur les nuits d’hôtels, en précisant que cette contribution de 2 euros ne toucherait que les hôtels de haut standing. Rentabilité attendue : 50 millions d’euros par an.
Cette nouvelle taxe est supposée permerttre de rétablir «le lien naturel entre tourisme et patrimoine». Puisque ce sont les touristes venus visiter les monuments de Paris qui dorment dans ce type d’hôtels.
Dans l’hôtellerie, la proposition passe mal. Vice-présidente de l’organisation Relais et Château, Dominique Loiseau lève le ton au prétexte que taxer des étrangers donnerait une image dégradante de l’hôtellerie de luxe.
André Daguin, président de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie, n’en pense pas moins. Et déplore que l’on veuille encore réclamer de l’argent au secteur de l’hôtellerie.