D’abord, de nombreuses galeries n’ont pas fait le déplacement à Paris cette année: Anton Kern (USA), Waddington (Grande Bretagne), Micheline Swajcer (Bruxelles) ou encore Chantal Crousel (Paris). Autant de galeries qui s’ajoutent à celles, nombreuses, de la Frieze Art Fair qui ouvre à Londres quatre jours après la foire parisienne.
Pourquoi ces défections?
— On évoque le manque de professionnalisme à la Fiac, une mauvaise organisation générale, un accueil de faible qualité, de mauvaises conditions d’exposition et de sécurité, et des espaces souvent trop petits.
— Plus globalement, ces conditions sont perçues comme un reflet d’un entourage institutionnel faible et d’une politique culturelle française stagnante.
— On reproche également à la Fiac de ne mal diffuser son image à l’étranger, ou de ne pas savoir choisir entre l’art moderne et l’art contemporain. Le manque de dynamisme et de créativité est très largement évoqué.
La concurrence des autres foires est de plus en plus forte. A l’étranger, d’autres foires ont su trouver des façons de rendre l’événement attractif, par son coût, ou par un format original. Ce que la Fiac n’aurait pas su faire. Si bien que les galeries tendent à réduire leur activité à Paris pour se tourner vers d’autres foires à rayonnement international plus grand.
Ce pourquoi beaucoup de galeristes réclament une reconfiguration de la présente Fiac, afin que la France reste combative vis-à -vis des foires internationales.
La Fiac devrait, dit-on, adopter une stratégie plus agressive. Beaux-Arts propose plusieurs pistes:
1. Mieux répartir les rôles entre le Cofiac (présidé par Yvon Lambert dont la fonction est de redéfinir l’identité artistique de la Fiac) et le Reed (organisation cotée en bourse qui gère 560 foires et salons dans le monde dont 15 en France).
2. Améliorer la lisibilité du contenu de la foire et augmenter la place consacrée au jeunes galeries.
3. Dépasser l’orientation purement commerciale pour promouvoir de nouveaux artistes et créer davantage de synergie entre marchands et professionnels de l’art, entre la Fiac et les institutions parisiennes.
En un mot: innover et trouver un autre système pour s’affirmer au niveau international.