Le lieu présentera 80 œuvres de la collection de l’héritière de Jacqueline Picasso, la dernière épouse de l’artiste. Décoré au goût du Second Empire, deux étages avec verrières: le rez-de-chaussée pour les collections permanentes, et le premier étage pour les expositions temporaires.
Le coût estimé à environ 7 millions d’euros, entièrement assumé par des fonds privés. Le responsable du lieu, Marc Restellini, dit avoir conçu une structure commerciale, une gestion avant tout économique: «C’est une logique industrielle, sur le modèle du cinéma: production d’une exposition et distribution dans plusieurs lieux».
Recettes: les grands classiques des XIXe et XXe siècles (Picasso, Klimt, Munch, Soutine, Monet ou Renoir, etc). Pas d’art contemporain, au moins dans un premier temps.
Explication de cette réserve vis-à -vis de l’art contemporain: «Je ne maîtrise pas encore suffisamment, intellectuellement, mais plus je les vois, plus j’y prends goût et je les découvre. Cela m’effraie un peu, parce que je ne suis pas sûr de la rentabilité économique aujourd’hui d’une exposition d’art contemporain. Mais le pari vaut d’être tenté. […] Ce serait suicidaire de le faire dès maintenant, mais dans cinq ans je pense que ce sera envisageable» (Le Monde, 18 sept. 2003, entretien avec Harry Bellet).