Le premier «flasmob» français débarque le 28 août 2003 à la Pyramide du Louvre: 150 personnes, portable à l’oreille, arpentent les lieux à toute vitesse. Au signal, elles se figent puis tombent à terre et repartent. Depuis, le nombre de participants ne cesse d’augmenter à chaque nouvelle manifestation.
Le mouvement apparaît pour la première fois à New York en juin 2003, sans aucune revendication particulière, mais avec la volonté de créer une performance absurde. Grâce au net, le mouvement se répand très vite aux Etats-Unis et dans le monde entier. Des personnes réclament des « tapis de l’amour » aux commerçants, poussent des cris d’animaux, ou assaillent des librairies en quête d’un ouvrage inexistant.
Si les portables ont facilité l’organisation de grandes manifestations politiques, ils sont aujourd’hui mis au service de ces rassemblements ludiques et festifs. La démarche est simple: les internautes laissent leur mail sur un site (en France:«Parismob»), attendent les instructions et répondent au rendez-vous.
Entre réappropriation de l’espace public et référence aux Situationnistes des années 50, les Flasmobs se veulent des instants de «poésie urbaine» (Beaux-Arts, n°233, oct. 2003).
Flasmob: être soi-même l’exposant exposé, acteur d’un monde inventé ensemble, pour rien.