Raison officielle : les coûts trop élevés !
Comment s’empêcher de voir dans cette décision un manque d’empressement à soutenir un projet qui devait se dérouler dans un fief de l’opposition de gauche, socialiste et communiste ?
Mais au-delà de l’apparent pragmatisme (c’est trop cher) et des petites luttes politiciennes (ne rien faire qui puisse trop favoriser l’adversaire), le coût indolore mais profond de cette décision sera un déficit croissant de présence internationale de la France dans les domaines des images et des arts contemporains, un déséquilibre culturel et économique endémique laissé intact au détriment de l’Est parisien, un arrêt brutal des dynamiques engagées.
Car l’Exposition « Images 2004 » s’inscrivait déjà dans une formidable dynamique culturelle, artistique, universitaire, économique, industrielle, etc., qui devait se poursuivre après 2004 à partir des infrastructures conçues pour l’Exposition.
C’est en fait l’image internationale de la France qui est écornée avec le sacrifice de l’Expo « Images 2004 » sur l’autel de la rigueur!
ÉCHOS
2002.08.09. L’Expo « Images 2004 » sacrifiée sur l’autel de la rigueur!
Et de deux ! Les responsables politiques de droite n’aiment vraiment pas les expositions universelles ou internationales. On se rappelle que Jacques Chirac avait durement bataillé contre le projet d’accueillir l’Exposition universelle à Paris en 1989, jusqu’à obtenir le retrait de la France.
Aujourd’hui, Jean-Pierre Raffarin revient sur les engagements de la France en annulant l’Exposition internationale qui devait se tenir en 2004 à Dugny (Seine-Saint-Denis) sur le thème des «Images».