ÉCHOS
01 Jan 2002

20.06.07. Lion d’or: révéler les différents pôles de création

Le Malien Malick Sidibé a reçu, le 10 juin, le «Lion d’or» de la 52e Biennale d’art contemporain de Venise, qui le récompense pour l’ensemble de son oeuvre.Il devient ainsi le premier africain et le premier photographe à l’obtenir.

Le Malien Malick Sidibé a reçu, le 10 juin, le «Lion d’or» de la 52e Biennale d’art contemporain de Venise, qui le récompense pour l’ensemble de son oeuvre.

A partir de 1955 et après avoir été l’assistant du photographe Gérard Guillat, Malick Sidibé sillonne les mariages, les baptêmes et les soirées dansantes de Bamako dans lesquels il réalise des portraits témoignant de la vie, des moeurs et de la mode de la jeunesse malienne des années 50-60.
Le «Lion d’or», qui lui a été remis à plus de soixante-dix ans, consacre donc le travail d’une vie passée à décrire et à décrypter les transformations du Mali, l’esprit de Bamako et de ses habitants.

La remise d’une telle distinction à Malick Sidibé soulève l’éternelle question de la nécessité et de la valeur des prix artistiques . Un «Lion d’or» acquiert un sens et une portée symbolique par la rigueur, la clairvoyance et la pertinence des prises de positions qu’il implique, trouve sa justification en fonction de ceux à qui il a déjà été remis et des catégories d’artistes qui ne l’ont jamais reçu.
Dans cette logique, la remise d’un «Lion d’or» à Malick Sidibé apparaît tout à fait judicieuse car il est non seulement le premier Africain à l’obtenir, mais aussi le premier photographe. Un prix artistique doit donc autant rendre compte d’un parcours artistique que d’une ouverture d’esprit, d’une capacité à scruter et à révéler les différents pôles tant esthétiques que géographiques de la création.

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