Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

2 Pack Age

23 Mar - 16 Mai 2007
Vernissage le 22 Mar 2007

Avec l’exposition 2 Pack Age, Benjamin Sabatier se penche à nouveau sur notre société de consommation, ses modes de fonctionnement économiques et son influence sur la création artistique actuelle.

Communiqué de presse
Benjamin Sabatier
2 Pack Age

2 Pack Age, troisième exposition personnelle de Benjamin Sabatier à la galerie, nous permettra de découvrir les nouvelles créations de ce jeune artiste français, dont la démarche est basée sur l’analyse de notre société de consommation, de ses modes de fonctionnement économiques et de son influence sur la création artistique actuelle.

De Benjamin Sabatier, on connaît déjà les Peintures en kit, œuvres réalisées avec des punaises et vendues sous forme de kits / boîtes en carton à des prix très bas, les Colonnes réalisées avec des rondins de bois et des catalogues de vente par correspondance ou les Bacs, œuvres murales créées avec des bacs à glaçons remplis de pages de magazine compressées. Toujours très visuelles, les œuvres de Sabatier fascinent un très large public à chaque exposition grâce à l’ingéniosité de leur processus créatif…
Présentés en palette à la FIAC 2006, ses Bacs se sont tous vendus en quelques heures seulement ! Après s’être intéressé aux cycles de production et de distribution, Benjamin Sabatier pose aujourd’hui son regard critique sur l’emballage, qui a pris une importance primordiale.

Aujourd’hui, tout doit être estampillé, réglé, le hasard et l’aléatoire n’ont plus leur place dans notre monde mondialisé et libéralisé. Seul l’art peut encore être un retranchement pour le contingent, l’aléatoire, le hasard… soit ce qui constitue ontologiquement l’être humain et la vie elle-même.
L’ère de l’emballage / Conditionner / Trop d’emballage : dans le sens où «l’enveloppe» de la marchandise (le packaging) nous masque la valeur d’usage (et par là, la valeur travail) en ne faisant apparaître que sa valeur d’échange. Dès lors, l’objet est réduit au statut discursif d’une idée de lui-même. C’est une telle idée, et non la chose elle-même, qui donne prétexte à l’échange marchand. Ce contournement de la «vérité» des objets qu’on peut appeler «spéculative» tend à faire de la valeur sans objet ou, à défaut, amoindrit la valeur du travail dans celle de l’objet. Cette pratique de dissimulation ou de l’inattention met en avant l’apparence des choses, non la parution, l’image et non le fait.

La valeur d’échange, et par là le fétichisme de la marchandise, est cette surface derrière laquelle les choses non seulement deviennent invisibles, mais ont aussi tendance à disparaître complètement. Cette surface séduisante provoque et fait naître en nous ce désir de consommation.

Au final, ce que l’on achète, ce qui crée notre désir n’est pas l’objet, mais son enveloppe, ce que d’ailleurs nous jetons en premier. Le développement du capitalisme tient à la conversion des usages en consommations. Rappelons que le capitalisme est devenu avant tout, au cours du XXe siècle, ce qui organise la consommation (au XIXe c’était l’organisation de la production) en vue de canaliser le désir des consommateurs (c’est-à-dire leur énergie libidinale).

critique

Benjamin Sabatier

AUTRES EVENEMENTS Non classé