John M. Armleder
1ere partie
En 1997, John Armleder réalisait au Parvis Peintures murales, 1967-1997. Voici ce qui est dit de l’exposition dans le livre rétrospectif du centre d’art : La peinture traverse l’oeuvre de John M. Armleder, des performances de Ecart, proche du mouvement Fluxus, jusqu’au F. S. numérotées (Fourniture Sculpture, la peinture mobilier). Quand elle est murale, cette peinture est aussi éphémère. Recouverte pour faire place neuve aux expositions suivantes, elle ne peut reprendre vie qu’à travers une rétrospective comme celle que l’artiste propose au Parvis en 1997: Peintures murales, 1967-1997. Pour cette exposition, Armleder reproduit ou retravaille un festival de motifs créés tout au long de cette période: cibles, taches, rayures horizontales et verticales, petits rats, surfaces réfléchissantes…
En se servant de toutes les qualités du support mis à sa disposition, aspérités d’un mur sale, perfection d’un panneau …, il organise à travers ces variations sur la peinture murale une perturbation des attendus culturels. À travers ses multiples clins d’oeil, il confronte le spectateur au détournement des références ou à la dimension décorative de la peinture.
En 2008, John Armleder souhaite remettre en jeu l’exposition réalisée au Parvis en 1997. S’agit-il simplement de refaire la même exposition ? Si j’admets qu’un même tableau peut avoir sur moi des effets différents en fonction des époques de ma vie, comment puis-je m’étonner à l’idée qu’une même exposition, s’agit-il vraiment de la même, à 11 ans de distance, puisse être vu d’une façon radicalement neuve ? Ce n’est pas l’objet qui change mais notre regard sur lui. Une autre façon subtile pour l’artiste de nous proposer toujours plus d’ouverture sur «l’inévitabilité du sens».
Seront également présentés une sélection des Films de John Armleder ainsi que des multiples de l’artiste.