Catherine Millet, Catherine Corringer, Mélissa Cascarino, Raphaël Siboni, Jean-Luc Godard, Luc Moullet, Chris Marker, Stan Brakhage, Chantal Akerman, Valérie Mréjen, Sidi Larbi Cherkaoui, Ninar Esber, Marina Abramovic, Antoine D’Agata, Charlemagne Palestine…
19e édition du Festival Côté court
Les compétitions « Fiction et expérimental » et « Essai, art vidéo »
Comme à l’accoutumée, les deux compétitions du festival (fiction/expérimental, essai, art vidéo) s’intéressent aux territoires du cinéma contemporain. Pendant dix jours, une cinquantaine de courts métrages exigeants tant dans leur forme que dans leur écriture se laisse ainsi découvrir au fil des séances. Une rencontre avec les réalisateurs et les équipes des films sélectionnés est prévue à l’issue des projections.
Le Panorama
La section « Panorama » complète la compétition en offrant un aperçu de la production récente du court métrage et témoigne de son dynamisme et de sa diversité. Elle regroupe une vingtaine de films (fiction, documentaire, animation…). Une rencontre avec les réalisateurs et les équipes des films sélectionnés est prévue à l’issue des projections.
Focus «Le Corps de Thomas»
A la découverte de Thomas Salvador (en sa présence)
— Dimanche 13 juin de 17h à 20h, projection, concert, invités et surprises…
Prestidigitateur, alpiniste et acrobate, Thomas Salvador est le réalisateur de cinq courts métrages de fiction dont il est le principal acteur. Nous verrons ici, en sa présence, ses courts métrages, nous partagerons un moment de débat avec le public, puis Thomas nous fera découvrir ses Inédits, pièces vidéos réalisées en 2009 et 2010, enfin, Thomas se mettra à la batterie avec ses invités pour jouer en live sur des images inédites…
Lectures de scénarii
— Dimanche 13 juin de 14h à 17h
Côté court propose à des comédiens d’offrir une voix et une interprétation à un scénario ayant reçu l’agrément du Centre national de la cinématographie ou l’aide de l’Association Beaumarchais. Cette année, Valérie Donzelli, Julie Durand, Jérémie Elkaïm, Elina Löwensohn et Marie Mengès se prêteront à cet exercice savoureux.
Rétrospective «Du corps à l’image»
Cette rétrospective ne se veut pas un inventaire exhaustif des figurations du corps au cinéma. Comment d’ailleurs pourrait-il l’être ? Le sujet est, par nature, inépuisable. Ce qu’elle propose, c’est plutôt une exploration qui – du corps burlesque au corps dans l’art contemporain et les vidéos d’artistes — traverse le XXe siècle et le début du XXIe siècle.
«Du corps à l’image» aborde ainsi des rivages peuplés de corps amoureux, de corps vieillissants ou mourants, de corps mis à nu, de corps d’enfants ou adolescents, de corps en mouvement, de corps magnifiés ou monstrueux, de corps désirants ou désirés, autant de figures du corps que les artistes tendent à notre regard. Liste des films (page 3)
Table ronde autour de la censure
— Vendredi 11 juin de 16h à 18h, au Ciné 104 à Pantin
Censure. Mot fréquemment utilisé dont les synonymes (contrôle, désaveu, réprobation …), les victimes (écrivains, artistes, cinéastes …), les accusations (subversion, perversion, atteinte aux bonnes moeurs …), et les sanctions (procès, autodafé, condamnation à mort …) n’ont pas manqué dans l‘histoire récente et passée. Avec le temps, on pourrait croire que ce gros mot a disparu, vu la toute puissance de l’expression liberté et de la liberté d’expression.
Et pourtant… L’actu, la sale actu, évoque plutôt le contraire : décrochage d’oeuvres, mise en accusation de commissaires d’expositions, autocensure des créateurs
… Comment va la pensée ? Où en est la censure en France ? Qui sont les nouveaux censeurs ? Pourquoi et comment ceinture-t-on ses idées ? Matière à question, matière à réflexion, la censure est l’objet de tous les regards.
Table ronde animée par Emmanuel Pierrat, avocat et éditeur, auteur de Le Sexe et la Loi et Catherine Millet, écrivain et rédactrice en chef de la revue Art Press.
Les trois Catherine
— Vendredi 11 juin de 21h à minuit, au Ciné 104 à Pantin
Projections des films de Catherine Corringer, Day’s Night, In Between et This is the Girl, suivie d’une rencontre avec Catherine Millet et lecture de textes de Catherine Robbe-Grillet «Catherine Corringer construit des films performatifs extrêmement singuliers, sans autre forme de discours que celui de sensations brutes et primaires, dont il est assez difficile de ressortir indemne. Ses images, rarement vues ailleurs, renvoient aux universalités premières que sont la peau, le goût, la douleur ou encore la jouissance.» Peggy Sastre
Double bande
— Samedi 12 juin de 21h à minuit
Charlemagne Palestine
Aussi à l’aise dans les salles de concert que dans les galeries d’art, compagnon de route des minimalistes comme La Monte Young ou Terry Riley, cet électron libre découvre le piano Bösendorfer doté d’une octave supplémentaire. Il en fait son instrument fétiche, s’abîmant les doigts jusqu’au sang pour atteindre sa terre promise sonique. Sa mission: la recherche du son sacré !
FareWell Poetry
À la croisée des genres et des formats, entre musique expérimentale et performance cinématographique, FareWell Poetry est un collectif pluridisciplinaire regroupant des musiciens parisiens et une poète/cinéaste anglo-saxonne. Noyau solide, FareWell Poetry ne cesse de muter et d’expérimenter, sans jamais rien perdre ni de son identité, ni de son talent. On dit de leurs prestations qu’elles sont «intenses et belles».
Mélissa Cascarino
Pianiste, danseuse et chorégraphe professionnelle, Mélissa Cascarino poursuit un travail de recherche concernant la performance dans l’articulation des langages du mouvement dansé, du mouvement sonore et du texte. Elle créé en 2008 la Compagnie «ÀfeuNu». Elle a réalisé À la bouche qui goûte les pâturages, un film dansé, et collabore à plusieurs projets chorégraphiques et musicaux avec le compositeur Paul Clouvel et Elektramusic.
Carte blanche
«Queerrrissimaaa» // proposée par Florence Fradelizi, déléguée générale du Festival «Chéries-Chéris / Festival de films gays lesbiens trans de Paris»
— Samedi 12 juin de 21h à minuit
Un programme de courts métrages débridés et alternatifs queers, lesbiens, gays, trans’… aux formes décalées où le corps est remis en question, détourné, recréé par des imaginaires insolites. Un kaléidoscope d’images, un voyage vers les différences, les genres et l’altérité avec les oeuvres de réalisateurs/réalisatrices et artistes qui souvent réalisent et produisent leurs films eux-mêmes. Regards sur les corps et les sexualités multiples.
Performances
Scum/Performance de Catherine Corringer
— Lundi 14 juin de 21h à minuit
Performance live sur le texte culte de Valérie Solanas Scum manifesto (1967). Projection de son dernier film Smooth.
Il suf’ de le dire
— Samedi 12 juin de 19h à 21h
Essai filmé sur un texte d’Hervé Rabot, lu par Lou Castel et mis en image par Gaëlle Dill. Projection suivie de la lecture Les Petites Ostensions d’Hervé Rabot
Hervé Rabot est photographe, directeur artistique du Pavillon (Pantin) ainsi que du festival Photos & Légendes
HPG-Raphaël Siboni
— Mercredi 16 juin de 20h à 22h
Point of View: Cinq plans-séquences issus des rushes des films X de HPG proposés par Raphaël Siboni dans le cadre de l’ébauche d’un film. Suivi d’un débat «à chaud» avec l’auteur et HPG.
Exposition
Marie L. «Seule au milieu d’elles»
— Vendredi 11 juin de 18h à 19h
Exposition photographique du livre One Day: 11 autoportraits originaux
Deux slides (diaporama sur écran)
Bloody Marie & Porte 8 Lecture / Performance: Seule au milieu d’elles, extraits du livre Red Sofia Song de Marie L.
Site officiel: www.cotecourt.org
Liste des courts métrages
Rétrospective «Du corps à l’image»
— Jean Cocteau, Le Sang d’un poète (1930, France, 49’)
— Jean Vigo, Zéro de conduite (1933, France, 41’)
— Jean Dreville, A la Varenne (1933, France, 7’)
— Jean Renoir, Une partie de campagne (1936, France, 40’)
— Léo Joannon, Mais n’te promène donc pas toute nue (1936, France, 30’)
— Kenneth Anger, Fireworks (1947, USA, 15’)
— Jean Genet, Un chant d’amour (1950, France, 25’)
— Sacha Guitry, Ceux de chez nous (1952, France, 44’)
— Jacques Rozier, La Rentrée des classes (1955, France, 22’)
— Jean-Luc Godard, Charlotte et son Jules (1958, France,13’)
— François Truffaut, Les Mistons (1958, France, 18’)
— Guy Gilles, Au biseau des baisers (1959, France, 18’)
— Jean-Daniel Pollet, Gala (1961, France, 20’)
— Jean Rouch, Les Veuves de 15 ans (1966, France , 25’)
— Chris Marker et Mario Marret, A bientôt, j’espère (1967, France, 43’)
— Jacques Willemont, La Reprise du travail des usines Wonder (1968, France, 10’)
— Groupe Medvedkine de Besançon, Classe de lutte (1968-69, France, 37’)
— Stan Brakhage, The Act of Seeing with One’s Own Eyes (1971, USA, 32’)
— Jacques Kebadan, Albertine, le souvenir… (1972, France, 25’)
— Luc Moullet, Ma première brasse (1981, France, 43’)
— Boris Lehman, Couple, regards, positions (1982, Belgique, 60’)
— Serge Gainsbourg, Lemon Incest (1984, France, 5’)
— Chantal Akerman, J’ai faim, j’ai froid (1984, France, 12’)
— Olivier Smolders, Adoration (1987, Belgique, 15’)
— Patrick Bouchitey, Lune froide (1988, France, 26’)
— Noémie Lvovsky, Dis-moi oui, dis-moi non (1989, France, 18’)
— Hervé Guibert, La Pudeur ou l’impudeur (1991, France, 62’)
— Sophie Fillières, Des Filles et des chiens (1991, France, 6’)
— Anne Benhaiem, Paroles (1992, France, 30’)
— Sarah Beauchesne Christophe Boutin et Véronique Aubouy, 13 Figures (1993, France, 4’)
— Alain Guiraudie, Tout droit jusqu’au matin (1994, France, 11’)
— Boris Lehman, Un jour, comme les autres (1994/99, Belgique, 20’)
— Côme Mosta-Heirt, J’enrobe les mains (1997, France)
— Olivier Smolders, Mort à Vignole (1998, Belgique, 25’)
— Valérie Mréjen, Il a fait beau (1999, France, 4’)
— Clarisse Hahn, Hôpital (1999, France, 37’)
— Pierre Coulibeuf, Balkan Baroque (1999, France, 63’)
— Thierry De Mey et Iturbe Octavio, Hands-musique de table (1999, France, 6’)
— Thierry De Mey, Fase (2001, France, 52’)
— Charlemagne Palestine, Rituel dans le vide (2001, France, 10’)
— Arnold Pasquier, Aurevoiretmerci (2001, France, 5’)
— Sidi Larbi Cherkaoui, OOK (2002, Belgique, 34’)
— Jacques Perconte, XSZ (2002, France, 4’)
— Gaëlle Dill, An Apparition (2003, France, 5’30)
— Ninar Esber, La Méprise (2003, Liban, 11’)
— Carole Arcega, Hymen (2003, France, 10’)
— Sophie Laly, Mauvais genre (2004, France, 41’)
— Yasmine Al Massri, Boum… Tac (2005, 5’)
— Xavier Brillat, Haruki Yukimura et Nana-Chan (2006, France, 39’)
— Larry Clark, Impaled (2006, USA, 38’)
— Marina Abramovic, Balkan Erotic Epic (2006, Etats-Unis / G.B, 13’)
— Antoine D’Agata, Aka Ana (2008, France, 60’)
— Patrick Dekeyser, Le Lointain des profondeurs (2008, France, 6’)
— Cécile Paris, Le Sens de la nuit (2008, France, 6’)
— Véronique Hubert, Succubus (2009, France, 5’30)
— Damien Manivel, Sois sage, ô ma douleur (2009, France, 10’)