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1967 à 1980

08 Mai - 26 Juin 2004

Parcours à travers l’œuvre de Degottex à partir de la fin des années 60. L’artiste s’interroge sur la fonction du signe, du matériau et de la texture. Il se radicalise ensuite pour expérimenter les limites de la peinture. Toile blanche ou traversée de lignes et ponctuée d’axes, ou encore déchirée.

Communiqué de presse
Jean Degottex
1967-1980

La gestualité picturale de Degottex se traduit en une très prolifique variété de formulations : métasignes, ecritures, horsphères, métasphères, plis-reports, débris… Degottex continue à cette période d’approfondir les diverses fonctions du signe, réflexion qu’il étend au matériau, à la texture, aux pigments.

Peu à peu, le regard de Degottex se radicalise et s’oriente vers les éléments les plus simples et silencieux qui l’entourent : les lignes d’un morceau de bois, la couleur d’une brique, la déchirure d’une feuille de papier, provoquant une réaction contemplative. Degottex fait sortir des matériaux un pouvoir de rayonnement rare et inattendu : il expérimente les limites de la peinture dans des toiles uniformément blanches des horspaces, ou encore en un jeu de lignes et des axes par un coup de scie qui vient fendre le tondos de perspex des spacifiques ( perspex-spacific 1970).

La série des arr… (carton enduit à l’acrylique) débutée en 1972 trouvera aussi sa plus forte résistance produite naturellement par la caractéristique de la déchirure en courbe, qui donnera son nom à la série « arr pétals » présentés ici.

Les bris-signes sont nés au hasard d’une rencontre avec un lieu de rebuts. Le matériau, la brique, impose encore toute sa puissance au travail de Degottex. Ces briques se métamorphosent : peintes, fragmentées, reliées, réduites en poudre. Poudre qui servira elle-même de pigment pour d’autres travaux sur papiers ou sur toile.

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