Alors que les lauréats des 24e Oscars du Mécénat en France ne seront connus qu’en début d’année 2006, quatre pays européens ont déjà récompensé les entreprises mécènes de l’année 2005.
En Autriche, l’IWK (Initiativen Wirtschaft für Kunst) a remis les Maecenas 2005 à quatre entreprises pour les catégories suivantes : le prix «Mécènes débutants» à Roche Diagnostic GmbH, «PME Mécènes» à Brandner Schiffahrt GmbH, «Concept» à Deutsche Bank AG, «Art et Media» à Kodak GesmbH.
En Italie, l’association Sistema Impresa e Cultura a décerné son Premier Prix à Glaxosmmithkline, le «Prix de la Commission européenne» à Alcatel Italia, le «Prix Institut Italien du Commerce extérieur» à Lavazza.
En Belgique, les CAIUS 2005 ont distingué l’entreprise Carrieres Jullien pour la catégorie «Caius Petites et moyennes entreprises», Allen&Overy pour celle du «Caius Grandes Entreprises», Dumont-Wautier pour celle du «Caius Patrimoine de la Région wallone» et Codic le «Caius Patrimoine de la région Bruxelles-Capitale».
En Hongrie, l’organisme Summa Artium a décerné quatre trophées à des entreprises ou particuliers: le «Prix Art contemporain» à Gà bor Kovà cs, le «Prix PME» à ABIC Kft, le «Prix Mécène de l’Année» à Peter Külloi et le «Prix Mécénat éthique» à Erzsébet Eszéki.
Que retenir de ces prix?
D’une part, l’art semble enfin trouver place dans ces palmarès, alors que les domaines privilégiés des actions de mécénat sont la santé, le social, l’humanitaire. En Hongrie la cérémonie de remise des « oscars » a été l’occasion de mettre aux enchères douze projets culturels à soutenir.
D’autre part, la volonté de récompenser les PME s’affirme par des prix qui leur sont spécifiquement dédiés. Ces entreprises s’engagent en effet encore très peu dans de telles actions (par frilosité? manque de moyens?) alors que le mécénat est devenu aujourd’hui un outil de communication efficace.
Ces prix acquièrent une notoriété de plus en plus grande : en témoigne la retransmission en Autriche à la télévision ORF des 17e Maecenas 2005. Une médiatisation de ces remises de trophées permet de créer une plus forte émulation autour de ce phénomène et de sensibiliser un plus large public.
Alors qu’en France le mécénat est encore à la recherche d’une reconnaissance, nos voisins européens semblent, quant à eux, l’avoir trouvée.
Carole Boyer
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