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Le ministre souhaite satisfaire, d’une part, les maires de France qui, réunis en Congrès depuis le 16 novembre s’inquiètent de l’abandon progressif de notre patrimoine ; et, d’autre part, les entreprises de restauration qui, lors du récent salon du Patrimoine, annonçaient des licenciements faute de commandes.
La liste des 178 monuments transférables aux collectivités territoriales comptent essentiellement des sites inertes en terme de promotion culturelle, ou excessivement chers à restaurer : tumulus, dolmen, cimetières antiques ou châteaux.
Quant aux 127 monuments que possèdent toujours l’État, leur prise en charge mettra en concurrence les entreprises de restauration avec les établissements nationaux.
En outre, les collectivités (communes, départements, régions) faisant acte de candidature, devront se soumettre à un examen de leurs services publics, de leurs projets de mise en valeur et de leurs conditions d’accueil.
Les candidats à la prise en charge seront peu nombreux, sauf cas rares (château du Haut-Koenigsbourg), tant la décentralisation oblige les maires à assumer de nouvelles compétences (RMA, CAF, personnels des écoles…) Une forme de « volontariat » qui ressemble davantage à une volonté de les rendre responsables de la destruction de notre patrimoine.