18.07.05. Arcelor, nouveau partenaire du musée Guggenheim de Bilbao

L’entreprise Arcelor n’est pas une inconnue au pays basque et son récent soutient au musée est loin d’être une surprise. Leader mondial dans l’industrie de l’acier, elle participa à la réalisation du musée en «fournissant des profils lourds en acier utilisés pour la construction de l’immense galerie sans colonnes». Depuis le 15 mars 2005, Arcelor est devenue un partenaire stratégique du musée. La conséquence de ce mécénat: le groupe finance une exposition permanente de sculptures de l’artiste du Land Art, Richard Serra.
Elle rejoint ainsi les trois autres mécènes stratégiques du musée, Iberdrola, BBVA, Bbk. Cette dénomination spécifique ici utilisée l’est volontairement et correspond à la classification de ses partenaires opérée par le musée. En effet, le musée Guggenheim a mis en œuvre une politique de mécénat extrêmement élaborée, semblable à une stratégie marketing. Son nom : le Programme de Partenariat des Entreprises du Musée.
Dédié aux institutions et entreprises souhaitant soutenir activement le projet du musée, ce programme est devenu une des sources principales de financement. Il permet ainsi de maintenir une politique d’expositions internationales de grande envergure, et donc extrêmement coûteuse. C’est en véritable chef d’entreprise que se comporte le musée Guggenheim, proposant à la carte différentes formes de partenariat.
Selon que vous êtes Mécènes stratégiques, Mécènes, Entreprises bienfaitrices ou Entreprises associées, les avantages offerts sont multiples: utilisation des espaces, reconnaissance publique, utilisation de l’image du musée, invitation aux inaugurations…
Cette chasse aux partenaires privées ne s’arrête pas là. Pour les entreprises souhaitant seulement participer ponctuellement à l’activité du musée, d’autres voies leurs sont offertes, comme le parrainage d’expositions, l’achat d’œuvres d’art, la participation à des programmes éducatifs.
Difficile de ne pas trouver son bonheur devant un tel panel de propositions alléchantes. Reste à savoir qui sera le Corbeau ou le Renard.

Carole Boyer