L’Orchestre de Paris est au cœur d’une double actualité. Ce prestigieux orchestre s’installe en effet à partir de septembre 2006 au sein de la Salle Pleyel, bijou de l’art déco, entièrement réaménagée et désormais pourvue d’une acoustique exceptionnelle. Ce changement de lieu de résidence s’accompagne d’un parrainage privé pour l’année symphonique 2006/2007, celui d’Eurogroup. Crée en 1984, ce groupe de conseil français est depuis peu devenu un groupe européen pérenne. Le choix d’une politique de mécénat étant toujours motivé au sein d’une entreprise, quel lien peut-il exister entre cette entreprise et l’Orchestre de Paris? Une métaphore, tout d’abord.
Celle évoquée par le président d’Eurogroup, François Rousseau, en novembre 2005, lors d’un discours à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris, au cours duquel il s’exclamait: «quoi de mieux qu’un orchestre aux instruments si différents, aux partitions si variées, jouant une œuvre, pour montrer ce que l’on veut être!». Ne nous y trompons pas, ces paroles s’adressaient à ses collaborateurs réunis pour l’occasion. Cependant, le parallèle établi, il ne restait qu’un pas pour que cette métaphore se concrétise dans les faits. Le choix du prestigieux Orchestre de Paris s’imposait alors.
Et le Directeur général de cet orchestre de se féliciter de ce nouvel accord: «nous sommes particulièrement heureux de débuter ce partenariat avec Eurogroup, dont nous partageons les valeurs d’excellence, d’exigence et le souci de proximité et d’ouverture».
Fondé sur des valeurs communes, mais aussi des identités fortes et propres, ce partenariat marque pour chacun des protagonistes un tournant: pour Eurogroup, l’entrée dans une ère nouvelle, celle d’une ouverture notamment sur l’Europe, et pour l’orchestre de Paris, le développement d’un projet artistique et culturel ambitieux, dans le cadre de sa nouvelle résidence à la Salle Pleyel.
Quoiqu’il en soit, le monde de la musique vient de se trouver un nouveau mécène.
Carole Boyer