Pour son édition 2016, le festival Extra Ball favorise des pièces récentes et multidisciplinaires interprétées en solo ou en duo. Entre danse, théâtre et performance, le festival du Centre culturel suisse célèbre les arts vivants chaque année depuis 2009.
Programme du festival Extra Ball 2016
— Phil Hayes, Places of Interest, 2016 – Exposition et performance
Phil Hayes a demandé à plusieurs personnes de choisir un lieu ayant pour eux une signification particulière. Ces derniers devaient trouver une photographie de l’endroit et en faire la description au performeur sans l’informer du nom ni de la fonction du lieu. Un peintre a ensuite été missionné par Phil Hayes pour réaliser des peintures d’après les descriptions. A l’occasion d’Extra Ball, ces toiles font l’objet d’une exposition accompagnée d’une performance de Phil Hayes.
— Géraldine Chollet/Cie Rahu LaMonstre, Itmar, 2015 – Danse
Itmar est le nom d’une créature mythique inventée par Géraldine Chollet pour raconter son enfance à la campagne, marquée par le système patriarcal et religieux. Dans ce solo, la chorégraphe incarne avec sensualité et puissance les archétypes de la féminité. Côté musique, trois joueurs de Tälerschwinger font tourner de manière hypnotique une pièce de cinq francs suisses dans une jatte en faïence.
— Simone Aughterlony & Michael Gunzburger, Dirty Vestiges, 2015 – Performance
Pour cette performance, Simone Augtherlony et Michael Gunzburger réalisent un tableau à l’aide de matériaux hors normes. Poussière, cendre, cheveux, graisse, sang, peau deviennent une matière picturale noble, reflétant le corps et son intimité.
— Nicole Seiler, The Wanderer’s Peace, 2015 – Danse
The Wanderers Peace est une pièce documentaire sur la vie de la danseuse et chorégraphe Beatrice «Trixie» Cordua. Basé sur des éléments biographiques, ce spectacle dresse un portrait sensible de la danseuse et donne un aperçu de l’évolution de la danse lors des dernières décennies.
— Perrine Valli, La danse de Tutuguri, 2016 – Danse
Cette création prend comme point de départ un texte d’Antonin Artaud: La danse du Tutuguri ou le rite du soleil noir. Ce poème est inspiré d’un rituel pratiqué par les Indiens tarahumaras et auquel Antonin Artaud avait assisté au Mexique en 1936. Six indiens dansent pour appeler le soleil autour de six croix disposées de manière circulaire. Le septième Tutuguri est quant à lui chargé de marquer la mesure à l’aide d’un instrument de musique étrange.
— Julia Perazzini, Holes and Hills, 2016 (création) – Théâtre
Holes & Hills prend racine dans l’idée de la représentation du corps de la femme dans l’art. Le corps féminin y apparaît le plus souvent comme un paysage, un territoire mystérieux et insaisissable, fascinant, puissant et «objetisé».
— Gregory Stauffer, Walking, 2015 – Danse
Gregory Stauffer fait de la marche la source d’inspiration comme le sujet principal de sa création solo. Il examine avec un geste plein d’humour et d’ingéniosité le mécanisme qui lie l’esprit et le corps au fil d’une randonnée.
— Aline Papin & Valeria Bertolotto, Autofèdre, 2016 (recréation) – installation performative
En avant-scène, face au public, une femme attend sur un lit. En arrière-plan, projeté en grand format, le plan séquence d’une femme face à la mer. Dans l’ombre, au fond de la scène, on devine une troisième femme assise. Ces trois femmes déclinent l’attente sur les divers niveaux d’un seul et même tableau qui évolue imperceptiblement au fil des heures. Autofèdre est la traversée, en temps réel, d’une dernière journée.