ÉCHOS
01 Jan 2002

16.01.07. Souffler les bougies pour éclairer.

Le un million et quarante quatrième anniversaire de l’art sera l’occasion de mettre en lumière le travail des Frac et lieux d’arts français. Eléonore Jacquiau Chamska, coordinatrice de Platform (structure co-organisatrice de l’événement), a répondu à nos questions.

Par Pascaline Vallée

En 1963, Robert Filliou décidait de consacrer une journée à l’art en lui créant un anniversaire, choisissant le 17 janvier, jour de sa propre naissance. Si le jour n’est plus chômé (il l’a été en 73 à Aix-la-Chapelle), il continue à être fêté de manière ponctuelle.
Cette année, l’hommage prend une plus grande ampleur en France, avec l’initiative de Platform (regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain et structures assimilées) et de la DCA (association française de Développement des centres d’art). Une quarantaine de Frac, centres d’art, écoles d’art et musées d’art contemporain se sont associés au projet (voir l’article) afin de porter l’art et le travail des structures sur le devant de la scène.

parisART. Qu’est-ce qui vous a poussé à monter ce projet de l’anniversaire de l’art à l’échelle nationale?
Eléonore Jacquiau-Chamska : Notre but était de faire participer le plus grand nombre possible de Frac et de lieux d’art. Depuis 2004, certaines les Frac commencent à travailler régulièrement ensemble et une coordination est assurée. Platform est une structure plus récente puisqu’elle est née en décembre 2005. Nous essayons de développer et d’insuffler des connexions, partager des informations, de mutualiser les expériences.
Nous voulions un événement assez léger à mettre en place et qui puisse s’appuyer sur les propositions des structures participantes. La DCA (association française de Développement des centres d’art), avec laquelle nous travaillons, s’est associée au projet. Grâce à leur coordination dynamique, nous avons lancé l’idée d’une journée entière consacrée à l’art sous la forme d’un relais, qui permette de mettre en lumière les réseaux qui existent en France, et de remettre l’artistique au cœur du projet.

P-A: Quel est le but de cette journée ?
E.J.C.: Montrer la diversité et le dynamisme des lieux d’art. Cet événement est l’occasion de mettre en valeur le travail des Frac, qui n’est pas toujours aussi visible qu’il le devrait l’être, et de montrer que l’art contemporain se passe aussi en région. Nous voulons aussi redonner de la curiosité aux gens avec cette action plutôt décalée et festive.

P-A: Avez-vous des revendications particulières ?
E.J.C.: Le choix du 17 janvier n’est pas innocent. L’échéance présidentielle n’est pas loin, et le moins qu’on puisse dire, c’est que les candidats ne se sont pour l’instant pas vraiment avancés sur les projets qu’ils souhaitent mettre en oeuvre au niveau culturel. Nous avons bien sûr en ligne de mire les changements qui suivent toujours les présidentielles… et l’idée que les structures restent et doivent pouvoir continuer à assurer leurs missions.

P-A: Espérez-vous certains changements en particulier ?
E.J.C.: Nous demandons aux politiques de soutenir les structures et leurs activités. Nous espérons plus d’attention, la reconnaissance du travail fait, plus de confiance dans le professionnalisme des structures.
Cette journée est aussi une manière de matérialiser le temps, de montrer que l’art demande du temps pour être fait et être compris. Un temps qu’il faut prendre. Un temps qu’il faut donc aussi donner à l’art.

Pour connaître le programme en île de France, cliquez ici.
Programme complet sur le site officiel

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