Par Pascaline Vallée.
Alors que la polémique sur l’internationalisation des musées enfle, Bruno Racine, président du Centre Pompidou, souhaite ouvrir l’institution trentenaire sur une dimension plus large. Interviewé par Le Monde (1), il voit l’avenir en grand, en région comme à l’étranger.
En effet, tandis que la construction du Centre Pompidou de Metz doit s’achever en 2009, l’ouverture d’un deuxième musée est prévue à Shanghaï; pour 2010. En attendant, pourquoi pas, une prochaine implantation en Inde.
Pour Bruno Racine, pas de contradiction entre le prêt d’œuvres et l’intégrité des insitutions. «Le prêt est depuis longtemps une dimension essentielle des grands musées», a-t-il déclaré, avant de rappeler que «ceux qui grognent ne prennent pas en compte les œuvres rares que nous prêtent nos homologues étrangers. C’est grâce au MOCA de Los Angeles que nous avons pu montrer l’exposition Rauschenberg».
L’implantation en Chine et le prêt à Abou Dhabi sont pour lui autant de confrontations des cultures intéressantes. Pour Shanghaï;, «le défi est double : initier le public chinois à l’art occidental en présentant par roulement 100 à 150 oeuvres tirées de nos collections et créer une collection d’art chinois contemporain».
(1) «Un Centre Pompidou en Chine d’ici 2010», in Le Monde du 16 janvier 2007.