ÉCHOS
01 Jan 2002

15.01.07. Procès Pierre Pinoncelli, acte II.

Doit-on voir dans le geste de Pierre Pinoncelli (ébrécher l’urinoir de Duchamp) une performance? L’artiste défend ses intentions devant la cour d’appel.

Par Pascaline Vallée

Foutain, l’urinoir lui-même provocateur de Duchamp était exposé au Centre Pompidou quand Pierre Pinoncelli a commis son forfait, en janvier 2006. D’un coup de marteau, il a ébréché l’œuvre, qu’il avait déjà inondée d’urine en 1993.
«Ce n’est pas du vandalisme, c’est de l’art», s’est-il défendu. Son «acte conceptuel» s’est finalement soldé par une peine de trois mois de prison avec sursis assortie de 214 000 € d’amende. L’artiste a décidé de faire appel.

Pierre Pinoncelli dénonce : « Duchamp lui-même m’y avait encouragé. L’institution a fait de son urinoir le veau d’or de l’art contemporain. C’est une déviation totale de l’esprit dada. J’ai voulu inverser le processus du ready-made en rendant à l’œuvre d’art son statut de pissotière »(1).

Cette affaire repose une question indissociable de l’art contemporain: La provocation en tant que principe artistique prime-t-elle sur le statut d’objet d’art ? Décision finale le 26 janvier 2007.

(1) «Et la provoc bordel ?», Télérama n° 2952 (12 août 2006)

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