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Parce qu ’« il ne s’agissait pas de faire la révolution aux Halles » (Jean-Pierre Caffet, adjoint PS à l’urbanisme), la rencontre ne pouvait qu’imposer les positions et compliquer le projet déjà fort ambitieux. En effet, comme nous le soulignions récemment, l’histoire nous a trop longtemps enseigné que nul accord ne pouvait subsister entre maître d’œuvre et maître d’ouvrage. Delanoë veut depuis le début de cette opération éviter la mésaventure rencontrée par la ville de New York et son chantier au World Trade Center (lire l’echo du 11 octobre 2004).
A Paris, fort heureusement, il n’y a aucun devoir de commémoration mais c’est tout comme en voulant rattraper la faute des destructions des Halles de Baltard. A cela s’est ajoutée l’ambition de vouloir contenter l’ensemble de la population quel que soit son bord politique et ses intérêts économiques. Il ne manquait plus que les exigences urbanistiques et les enjeux esthétiques des architectes. Ce projet est aussi bancal et ambitieux tant il se veut parfait. Symboliquement démocratique, il aspire à être un symbole de concertation sociale et de représentation architecturale.
L’objet n’a pas été construit, son architecte nullement désigné, les budgets encore moins votés mais ce projet continue à faire l’objet de dissensions diverses et variées. Des Halles ou de New York, on ne sait quoi préférer. Si ce n’est qu’il est sûrement préférable d’habiter en province, se disputer avec le maire pour un poteau de signalisation et détester sa communauté parce qu’elle vous paraît arriérée. En somme mener une vie normale en marge de tout intérêt particulier. Paris ne devrait pas être si belle en réalité.
ÉCHOS
12.10.04. Les Halles : Paris opte pour la flagellation
« Plusieurs centaines de personnes sont venues discuter avec des architectes, des élus, des ingénieurs de l’avenir des Halles et de ce que l’on pourrait faire, dans le cadre d’ateliers de concertation organisés samedi à l’Hôtel de ville de Paris » (AFP).