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Inspiré du rapport Thélot, la loi Fillon a pour objet d’instaurer un socle commun d’enseignement qui favorise des « fondamentaux » tels que les mathématiques, le français, l’informatique ou les langues. Il est à craindre que ce soit au détriment des arts, de la culture et de l’éducation sportive qui, livrés à des structures extra-scolaires, deviendraient des facteurs d’exclusion et d’inégalité..
Aussi cette circulaire tente-t-elle de faciliter les collaborations entre les deux ministères car il était, selon Renaud Donnedieu de Vabres et François Fillon, « hors de question » que l’éducation artistique « ne soit pas intégrée à part entière dans le socle fondamental des savoirs à maîtriser ». Pour cela, la circulaire promet de favoriser les partenariats entre structures publiques et privées afin de dénouer les contraintes administratives.
Toutefois, ces belles intentions ne s’accompagnent pas de l’enveloppe budgétaire nécessaire. Au contraire, la circulaire a été simplement adressée aux préfets et recteurs d’académies, déjà préoccupés de mettre en pratique leurs nouvelles responsabilités : gestion des enseignants, des personnels Atos, des équipements scolaires, etc.
Si l’impulsion est administrativement possible, elle reste financièrement inenvisageable pour des académies et des collectivités qui doivent déjà faire face aux effets de la décentralisation.
Leila Berrached