////
Un simple entre-filet paru dans le journal Le Monde du 25 mars 2005 annonçait ce qui fut une opération de mécénat d’envergure menée par Axa aux côtés de l’État : l’acquisition de la Vestale de Jean-Antoine Houdon, trésor national. Cette œuvre majeure de la sculpture française du XVIIIe siècle avait été achetée par un banquier américain en 1901 et avait quitté le territoire français. Conservée au Metropolitan Museum of Art de New-York, la Vestale fut rachetée par le marchand d’art Georges Wildenstein.
Elle est aujourd’hui de retour dans les collections nationales, au Louvre, grâce au financement du groupe Axa. Ce « dernier a financé l’achat (9,78 millions d’euros) en profitant des dispositions fiscales de la loi du 1er août 2003 relative au mécénat s’appliquant aux Trésors nationaux » (Le Monde, 25 mars 2005).
En effet, étendant les dispositions sur les trésors nationaux de la loi Musée du 4 janvier 2002, la loi Mécénat permet aux entreprises d’acquérir des œuvres « d’intérêt majeur pour le patrimoine national », qu’elles soient conservées en France ou à l’étranger. En échange, les entreprises bénéficient d’une réduction d’impôts sur les sociétés à hauteur de 90% de la somme versée.
Le groupe Axa s’est, à plusieurs reprises, appuyé sur ce dispositif fiscal pour enrichir les collections nationales, offrant au musée du Louvre en octobre 2003 deux dessins à la sanguine de Rosso Fiorentino, Saint-Roch distribuant son héritage, 1530 et La Visitation, vers 1540, ainsi qu’une sculpture Dogon, du Xe ou XIe siècle, au musée du quai Branly, en décembre dernier. Elle sera exposée lors de l’ouverture du musée en 2006.
Cet engagement majeur d’Axa dans des actions de mécénat culturel et patrimonial prolonge l’activité principale de cette entreprise : la protection financière des biens, des personnes, d’une part, et le développement et la transmission de leur patrimoine, d’autre part.
Ainsi sa politique de mécénat s’innerve tout naturellement dans cet objectif premier et se démultiplie dans chaque pays où Axa est présent : les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, pour ne citer que les plus grands. Chacune des actions qu’y ont été menées a eu pour vocation de préserver, restaurer des œuvres d’art, accroître les collections des musées nationaux ou faire découvrir l’art à un large public. Protection financière et protection patrimoniale semblent ne faire qu’un chez Axa.
Carole Boyer