ÉCHOS
01 Jan 2002

07.10.06 Les Musées français se mondialisent

Beaubourg en Chine, Rodin au Brésil, le Louvre à Abou Dhabi... Les musées français sont en proie à un désir d’exotisme, souvent très lucratif.

Par Pascaline Vallée

Emportée dans la vague de mondialisation des musées, la France monte plusieurs projets d’implantation à l’étranger. L’institution Rodin a d’ores et déjà remis ses moules sur l’établi, afin d’offrir à São Salvador, au Brésil, des nouvelles éditions des célèbres statues. Le Centre Pompidou a, quant à lui, élu la Chine comme terre d’accueil, tandis que le Louvre projette de cotoyer le «Guggenheim Abou Dhabi» dans le Golfe persique.

La création de ces nouveaux musées répond à la demande de pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, qui doivent désormais accompagner leur croissance économique d’un développement culturel. Acquérir l’expertise et les moyens des grands musées mondiaux n’est pas chose facile pour ces pays. En témoigne le grand Forum des chefs des musées des pays d’Asie, qui s’est tenu fin août à Pékin dans le but d’aborder les nouveaux problèmes en matière de collections, d’expositions et de recherche.

Fort de sa tradition séculaire, l’Occident profite de ce nouveau marché. Art contemporain et savoirs muséographiques, principales lacunes de ces pays à forte croissance, s’exportent aisément. Echanges et partenariats se multiplient, sans être nécessairement suivis de la création d’un site. Reste à savoir si ces «clients» sauront résister à l’occidentalisation, et exploiter l’expérience pour la mise en valeur de leur propre culture.

AUTRES EVENEMENTS ÉCHOS