06.07.07. La Générale en guerre.

Par Pascaline Vallée

Depuis deux ans, le collectif d’artistes et de militants associatifs de La Générale occupe un bâtiment au 10-14, rue du Général-Lasalle, dans le quartier de Belleville, à Paris. Le squat, soutenu entre autres par Michel Piccoli, Mathilde Monnier, ou encore Robert Cantarella, est reconnu comme un lieu d’émergence artistique.

Mais La Générale va devoir déménager. La Mairie de Paris a en effet décidé de construire à la place une annexe de l’hôpital psychiatrique Maison-Blanche. En échange, des locaux ont été libérés à la Manufacture de Sèvres, et accueilleront une trentaine de résidents. Mais c’est au sujet d’un autre lieu, qui doit être ouvert dans l’Est parisien, que la grogne monte.
«De réunion en réunion, on nous a proposé des locaux toujours plus petits : 1 500 m2, 500 m2, et aujourd’hui un 330 m2, disponible pas avant un an», a déclaré Paul Moulin, un des fondateurs du squat, au journal Le Monde.

Depuis, la bataille des communiqués fait rage. La Générale lance : «Entre hostilité molle et désintérêt cordial, la Mairie de Paris joue le jeu de l’expulsion en espérant que grâce aux considérations distinguées de son adjoint à la culture, passionné par La Générale mais absent aux discussions, invisible, inaudible, la préfecture portera le chapeau».
Ce à quoi la Mairie de Paris répond, le 3 juillet, en listant les «lieux de création menacés de destruction ou de rachat» que la Ville de Paris a soutenus depuis 2001: le « 59, rue de Rivoli » (1er arrondissement), Les Frigos (13e), le Point éphémère (10e), le collectif Friche et nous la paix (20e), etc.
Le 4 juillet, La Générale organisait un rassemblement sur le parvis de l’Hôtel de Ville.

(1) « Le squat La Générale en conflit avec Paris », in Le Monde du 06.07.07.