Par Pascaline Vallée
A Istanbul, les expositions Picasso et Rodin en 2006 ont battu tous les records de visites. Tenues au musée Sakip Sabanci, ouvert par la famille du même nom en 2002, elles révèlent le succès du mécénat en Turquie.
Car la tendance est aux musées privés. En 2005 et 2006, les familles Eczacibasi et Koc ont, elles aussi, ouvert leur institution. Pour diriger l’Istanbul Modern, la société Eczacibasi a même fait appel à David Elliott, ancien patron du Mori Art Museum de Tokyo.
Les Turcs auraient-ils découvert le secret de la rentabilité de la culture? «Le musée Pera ne rapporte même pas un millième de ce qu’il a coûté», déclare le directeur de la fondation Kirac, propriétaire du musée.
Pour les grandes entreprises donatrices, ces institutions sont en fait un outil de communication. La richesse des collections et le rayonnement culturel donnent une image de prestige propice à leur réputation internationale.