Mon premier cercle

L’exposition « Mon premier cercle » à Flair Galerie, à Arles, dévoile des peintures d’Anouk Grinberg. Une série à l’inspiration enfantine mais non naïve dédiée aux animaux.

« Mon premier cercle » dévoile les talents de dessinatrice d’Anouk Grinberg

L’exposition dévoile une facette méconnue des talents d’Anouk Grinberg, célèbre pour sa carrière en tant qu’actrice. Une série de peintures témoigne d’une activité qu’elle a débuté dès l’enfance, au même titre que le théâtre et le cinéma, et qui a peu a peu évolué vers un art plus mature.

La série de peintures d’Anouk Grinberg forme une galerie de portraits d’animaux qui trouve naturellement sa place au sein de Flair Galerie, galerie d’art dédiée à l’univers des animaux. Sans titre, chaque œuvre isole la figure d’un animal tracée de façon souvent floue, par touches de peinture ou d’encre pleins de transparence ou par traits de pastels cotonneux.

Une galerie de portraits d’animaux

Dessiné à l’encre de chine, une éléphante semble sauter au-dessus d’un paysage, trompe relevée dans un geste à l’évocation joyeuse. L’éléphanteau qu’elle porte dans son ventre est clairement visible, représenté dans un cercle au centre de celui-ci, à la manière d’un dessin d’enfant. L’aspect brossé et imprécis de la peinture, la facture très simple de la représentation renforcent la légèreté qui émane de l’œuvre, telle l’expression pure d’un rapport direct à l’animal, comme à celui qui est en nous.

Les animaux dessinés par Anouk Grinberg ne sont chargé d’aucune tentation anthropomorphique : ils montrent un oiseau dodu prenant son envol, l’expression ahurie d’une chèvre, un chat s’étirant dans toute leur simplicité, dans une sorte de retour à des vérités élémentaires. S’ils prennent leur source dans des dessins d’enfant où la représentation d’animaux et de paysage faisait office de lien au monde et d’expression du bonheur, ils affirment aujourd’hui une forme adulte, plus abrupte et sauvage.