L’exposition « Fractal Factory » à la galerie Binome, à Paris, rassemble des photographies de Marc Lathuillière consacrées au thème de l’industrie.
« Fractal Factory » : séries photographiques de Marc Lathuillière
L’exposition « Fractal Factory » réunit des photographies de Marc Lathuillière issues de sa série intitulée Musée national et des inédites tirées de sa nouvelle série, Fractal Spaces. Toutes s’inscrivent dans le vaste ensemble de travaux photographiques à travers lequel l’artiste explore l’industrie, ses emplois et ses territoires en crise.
Une trentaine de photographie poursuivent la série iconique intitulée Musée national que Marc Lathuillière a entamée en 2004. Cette série aux allures d’inventaire photographique regroupe plus de mille portraits réalisés à travers une trentaine de départements français, dans lesquels tous les sujets, qu’il s’agisse d’artisans, de célébrités ou d’élites, photographiés dans le contexte de leur métier ou activité, portent le même masque. Ce dispositif engage une lecture critique du rapport des Français à leur patrimoine, de la façon dont se construit la mémoire collective, du processus de muséification en cours dans la société française, ou encore du rôle de l’image dans la catégorisation identitaire induite par ce processus.
Marc Lathuillière photographie l’industrie, ses acteurs, ses emplois, ses territoires
Les dernières photographies de la série Musée national, réalisées début 2016, constituent un nouveau volet consacré aux métiers de l’industrie des bassins de la région Auvergne Rhône-Alpes. Les clichés renvoient ainsi à des secteurs variés comme le textile, la porcelaine, la coutellerie, la métallurgie et la chimie et dressent ainsi à travers les portraits d’ouvriers, de cadres et de dirigeants, celui d’une des régions les plus industrialisées de France. La série Fractal Spaces, réalisée de 2013 à 2018, forme quant à elle un corpus de photographies de paysages périurbains captés depuis des couverts végétaux. Intitulés La friche, La fabrique ou encore Le transformateur, ces clichés portent un questionnement sur notre rapport à l’industrie et sur sa représentation.